La foi dans le Christ et dans l'Eglise a été le secret qui a fait du bienheureux Jean XXIII un homme de paix en orient et en occident, a dit Benoît XVI lors d'une célébration commémorant le 50ème anniversaire de l'élection du « Bon pape Jean ».
Le pape Benoît XVI s'est adressé dans la soirée du mardi 28 octobre aux pèlerins réunis dans la basilique Saint-Pierre au Vatican pour rappeler cet événement, à l'issue d'une célébration eucharistique présidée par le cardinal-secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone.
L'heure choisie a été celle où, il y a un demi siècle, celui qui était alors patriarche de Venise, le cardinal Angelo Guiseppe Roncalli (1881 – 1963), était élu comme successeur de Pierre. De nombreux fidèles provenant de Bergame, et en particulier de la localité de Sotto il Monte, où naquit le souverain pontife, étaient présents dans la basilique vaticane.
Rappelant la « grande joie » (gaudium magnum) de l'Eglise lorsqu'elle avait découvert le nouveau pape sur la Loggia de la basilique Saint-Pierre, son successeur a reconnu que « ce fut le prélude et une prophétie de l'expérience de paternité que Dieu allait nous offrir en abondance à travers les paroles, les gestes et le service ecclésial du Bon pape Jean ».
« La grâce de Dieu était en train de préparer une saison active et prometteuse pour l'Eglise et pour la société, et trouva dans la docilité à l'Esprit Saint qui caractérisa toute la vie de Jean XXIII, le terrain favorable à l'éclosion de la concorde, de l'espérance, de l'unité et de la paix, pour le bien de toute l'humanité ».
Comme il l'a expliqué, « le pape Jean montra la foi dans le Christ et l'appartenance à l'Eglise, mère et maîtresse, comme la garantie d'un témoignage chrétien fécond dans le monde ».
« C'est ainsi, que, au milieu des fortes tensions de son époque, le pape fut un homme et un pasteur de paix, qui sut ouvrir en orient et en occident des horizons inattendus de fraternité entre les chrétiens et de dialogue avec tous ».
Benoît XVI a rappelé une célèbre audience de Jean XXIII lors de son premier Noël comme souverain pontife (1958), au cours de laquelle le bienheureux demanda à ses auditeurs quel était selon eux, le sens de leur rencontre.
« Et de donner lui-même la réponse : ‘le pape a mis ses yeux dans vos yeux et son cœur à côté du vôtre' ».
« Je prie le pape Jean afin qu'il nous permette de faire l'expérience de la proximité de son regard et de son cœur, afin que nous nous sentions véritablement famille de Dieu » a conclu Benoît XVI.
De même, dans son homélie lors de la célébration eucharistique, le cardinal Bertone a médité sur la foi de Jean XXIII, le secret de sa sainteté.
« Ma confusion me pousse à des sentiments d'humilité et d'abandon au Seigneur. C'est lui qui a vraiment tout fait, et il a fait sans moi qui n'aurais jamais pu imaginer ou aspirer à tout cela. Je ne veux et je ne pense pas à autre chose qu'à vivre et mourir pour les âmes qui me sont confiées », écrivait le pape Roncalli.
« Pour le peu d'années qu'il me reste à vivre, je veux être un saint pasteur dans la plénitude du terme, poursuivait le secrétaire d'Etat citant Jean XXIII. Ma journée doit être toujours faite de prière : la prière est mon souffle ».
ROME, Jeudi 30 octobre 2008 (ZENIT.org)