Le maestro espagnol Jesús López Cobos a dirigé l'orchestre et le choeur du théâtre de l'Opéra de Rome.
Au terme du concert, Benoît XVI a salué l'assistance et remercié le président italien en disant notamment : « Cette année aussi, avec cette courtoisie habituelle et exquise, le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, a voulu nous faire vivre un moment d'élévation musicale pour l'anniversaire du début de mon pontificat ».
Le président avait évoqué, avant le début du concert, la béatification de Jean-Paul II à laquelle il a assisté, dimanche dernier. Le pape a ajouté : « En vous saluant avec déférence, Monsieur le Président, ainsi que votre aimable épouse, je vous exprime mes vifs remerciements pour cet hommage apprécié et pour les paroles cordiales que vous m'avez adressées, manifestant aussi la proximité du cher peuple italien à l'évêque de Rome, et en rappelant l'inoubliable moment de la béatification de Jean-Paul II ».
Le pape a exprimé sa gratitude à ceux qui ont rendu possible cet événement et aux artistes pour cette « splendide exécution des deux chefs d'oeuvre d'Antonio Vivaldi et de Gioacchino Rossini, deux immenses musiciens dont l'Italie, qui célèbre les 150 ans de son unification politique, doit être fière ».
Benoît XVI a analysé avec une finesse de connaisseur les deux oeuvres présentées ce soir.
A propos de Vivaldi il a cité ce témoignage de Goldoni : « Carlo Goldoni, grand représentant du théâtre vénitien, a noté lors de sa première rencontre avec Vivaldi : 'Je l'ai trouvé entouré de musique et le bréviaire à la main'. » Benoît XVI a souligné le sens de ce moment saisi par Goldoni : « Vivaldi était un vrai prêtre et sa musique naît de sa foi ».
Et de Rossini, il a cité une prière : « Rossini, à 71 ans, après avoir composé la « Petite Messe Solennelle » écrit : « Dieu bon, la voilà terminée, cette pauvre messe… Tu sais bien que je suis né pour l'opéra bouffe ! Peu de science, un peu de coeur, voilà tout. Sois donc béni et accorde moi le paradis ». Le pape souligne cette « foi simple et authentique ».
« Chers amis, a repris le pape, j'espère que les morceaux de ce soir ont aussi nourri notre foi. Au président de la République italienne, aux solistes, aux ensembles du théâtre de l'Opéra de Rome, aux organisateurs et à toutes les personnes présentes, je renouvelle ma gratitude et je demande un souvenir dans la prière, pour mon ministère dans la vigne du Seigneur. Qu'Il continue de vous bénir, et ceux qui vous sont chers ».
Anita S. Bourdin
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