Après l'échec des négociations de l'année dernière, la XVIème Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) mise sur une nouvelle philosophie : « aller pas à pas, construire un accord après l'autre », souligne la responsable Climat de l'ONU, Christiana Figueres, reconnaissant « qu'il n'y a pas d'accord miraculeux qui va résoudre le problème du changement climatique ».
Des représentants Caritas de différentes régions du monde sont sur place. Ils comptent faire pression sur les chefs d'État du monde entier afin qu'ils adoptent davantage de mesures climatiques en faveur des plus pauvres.
De possibles avancées sont attendues sur des dossiers tels que la lutte contre la déforestation ou encore la création d'un Fonds Vert, par lequel doit transiter une partie des 76,36 milliards d'euros par an promis d'ici 2020 aux pays les plus pauvres.
Selon Christiana Figueres, un succès à Cancun consisterait en un « jeu de décisions équilibré » qui servirait de « fondation » à un régime efficace de lutte contre le changement climatique.
Militer « pour une justice climatique » : c'est l'objectif que compte poursuivre pour sa part le réseau international des Caritas qui a exhorté les gouvernements à assurer les fonds nécessaires à l'adaptation des pays pauvres au changement climatique et à réaffirmer leur engagement en faveur d'un accord équitable et légalement contraignant fondé sur le Protocole de Kyoto.
Adopté en 1997, le protocole est le seul accord contraignant qui oblige les pays industrialisés, à l'exception des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La première période d'engagement arrive à expiration en 2012, et le Sommet de Cancun devrait trancher sur sa prolongation, avec des modifications nécessaires, ou sur une transformation plus profonde des mécanismes de régulation de ces émissions.
Le Conseil œcuménique des Églises (COE) a annoncé pour sa part son intention de plaider « pour une limitation de l'augmentation de la température mondiale à 1,5° » et de mettre l'accent sur « les valeurs spirituelles, contre un modèle économique fondé sur la surconsommation et la cupidité ».
Samedi prochain 4 décembre, les participants à la conférence et la population locale seront invités à une célébration interreligieuse, alors que le 7 décembre, la délégation du COE organisera avec Caritas internationalis une réunion sur la défense du climat au nom de la foi.
D'autres événements parallèles seront organisés qui soulignent l'engagement partagé de travailler à la justice climatique.
Le point de vue musulman sera entendu par la voix de Monsieur Mohammad Abdus Sabur, de l'Asian Muslim Action Network (Réseau d'action musulman d'Asie AMAN), dans le cadre de la délégation du COE.
« Ces dernières années, la volonté de faire face au changement climatique est devenue un élément important de la coopération interreligieuse, et en novembre, une conférence de haut niveau rassemblant des représentants chrétiens et musulmans l'a définie comme une préoccupation majeure », a rappelé le COE.
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