La lettre, rédigée par le Secrétariat national pour la pastorale sociale, rappelle que la reconnaissance des droits de la femme en Colombie permet de « se rendre compte que disposer de mécanismes légaux ne suffit pas » si, en tant que citoyen et citoyenne, « on n'est pas préparé à chercher à en bénéficier dans les faits et de manière totale, autrement dit en y incluant tout le monde ».
Le secrétariat suggère quelques pistes de réflexion affirmant qu'il est possible d'avancer vers une authentique équité entre les hommes et les femmes en Colombie, qui serait « un apport à la construction de la gouvernance locale et nationale pour marcher vers la paix ».
« La constitution politique de 1991, rappelle le document, a favorisé certains progrès en termes de reconnaissance des droits de la femme qui, même s'ils n'ont pas atteint un niveau idéal, représentent au moins un premier pas ».
C'est pourquoi, affirment les évêques, la coïncidence de cette Journée avec le 20ème anniversaire de la promulgation de la constitution peut servir à « rendre visibles les succès, les difficultés et les défis que vit la société, et faire en sorte que les femmes atteignent la pleine reconnaissance de leurs droits, en bénéficiant des mêmes conditions que les hommes dans tous les aspects de la vie publique et privée ».
Ceci se traduit, précise le texte, en « une meilleure participation à l'édification du monde avec le regard et l'action de la femme, dont l'apport est source de grande richesse ».
L'exercice de la citoyenneté, insistent les évêques, « revient autant aux hommes qu'aux femmes » mais sur la base d'une « véritable équité », un chemin auquel hommes et femmes doivent réfléchir « ensemble » pour savoir comment le parcourir en tant que personnes, familles et société, de façon à ce que « la dignité humaine soit reconnue et vécue pleinement ».