L’Eglise de Croatie a conclu hier, 4 septembre, l’année jubilaire pour cet anniversaire. Le cardinal Jozef Tomko, préfet émérite de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, était l’envoyé spécial de Benoît XVI.
C’est au sanctuaire-château de Batthyany qu’en 1411, alors qu’il célébrait la messe mais doutait de la présence réelle sacramentelle du Christ dans l’Eucharistie, qu'un prêtre vit le vin se transformer en sang.
Depuis lors, le miracle eucharistique fait l’objet de la vénération des fidèles croates qui, au cours des siècles, ont été témoins d’innombrables guérisons.
L’année jubilaire, qui a commencé le 5 septembre 2010 a également rassemblé des pèlerins de Slovénie, de Hongrie et d’autres nations.
En 1513, souligne aujourd’hui Radio Vatican, la relique a été apportée à Rome, et le pape Léon X a permis sa vénération. Au 18ème siècle, lors de la peste qui frappait le Nord de la Croatie, le peuple invoqua l’aide de Dieu et le parlement fit le vœu de faire construire une chapelle à Ludbreg si l’épidémie cessait. Elle le sera en… 1994, après le rétablissement de la démocratie.
Dans son message au cardinal Tomko, le pape rappelle que « sans l’Eucharistie, nous ne pouvons être de vrais chrétiens et l'Église ne peut s’édifier pour le salut des hommes ».
Lors de sa visite en Croatie, à Zagreb, le 5 juin dernier, à l’occasion de la messe pour la journée nationale des familles catholiques, Benoît XVI avait fait référence au « miracle eucharistique ».
Il a notamment exhorté les parents à l’éducation eucharistique de leurs enfants en disant : « Chers parents, engagez-vous toujours à enseigner à vos enfants à prier, et priez avec eux ; faites qu'ils s'approchent des sacrements, en particulier de l’Eucharistie – cette année vous célébrez les 600 ans du ‘miracle eucharistique de Ludbreg’ – ; et introduisez-les dans la vie de l’Église ; n’ayez pas peur de lire la Sainte Écriture dans le foyer familial, illuminant la vie de famille de la lumière de la foi et louant Dieu comme Père. Soyez presque un petit cénacle, comme celui de Marie et des disciples, dans lequel se vit l’unité, la communion, la prière ! ».
Anita S. Bourdin
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