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Raï : A ma connaissance, l’état alaouite est prêt

Raï : A ma connaissance, l’état alaouite est prêt

Le chef de l’Église maronite s’est expliqué dimanche à Los Angeles, au troisième et dernier jour de sa visite à la communauté maronite en Californie, sur les propos qu’il a tenus à l’occasion de sa visite officielle en France.

Il l’a fait lors d’une rencontre avec les groupes politiques présents à Los Angeles, les Forces libanaises, les Kataëb et le Courant patriotique libre.
La clé de l’intervention du patriarche était moins dans les détails fournis, dont peu d’éléments sont vraiment neufs, que dans la sincérité de ton dont il a fait preuve. Il est évident qu’il considère toujours qu’il a été injustement attaqué et qu’il a été jugé non sur ses prises de position véritables, mais sur de simples séquences verbales détachées de leur contexte.

Évoquant le temps de guerre, le patriarche a affirmé avoir eu l’impression que rien n’a changé et que « les médias ont remplacé les canons ».
« Mais, a-t-il ajouté, il est grand temps de se rendre compte que nul ne peut éliminer l’autre. Il est temps de s’asseoir autour d’une table et de se parler face à face car la communication indirecte, à travers les médias, est en train de fragmenter notre société », a-t-il regretté.

Le jeu de l’Occident
Le patriarche a souligné qu’il n’a pas voulu faire, à Paris, le jeu de l’Occident et se plaindre du Hezbollah ou l’accuser, mais placer la communauté internationale face à ses responsabilités. Il a rappelé aussi qu’il fut un temps où l’Occident avait littéralement livré le Liban à la Syrie.
« Nos résistants sont tombés dès 1975, a-t-il reconnu, et sans eux, nous n’existerions même pas aujourd’hui. »
« C’était d’autres temps, a ajouté le patriarche. Aujourd’hui, ce langage ne peut plus avoir cours. Notre pays est un pont qui ne saurait plus être fermé. Le Liban ne peut plus être hostile à quiconque. Les seules constantes du patriarche sont notre foi chrétienne et le Liban. » « La gloire du Liban a été donnée au patriarche afin qu’il préserve le Liban, a-t-il dit, saluant les Libanais musulmans de toutes les confessions. C’est ça, l’arabité du Liban », a-t-il insisté.
Le patriarche a précisé avoir parlé au président Sarkozy du principe des « vases communicants », affirmant que toutes les secousses qui se produisent en Syrie ou ailleurs dans le monde arabe ont leurs répercussions au Liban.
« C’est vrai, a-t-il avoué, j’ai parlé des Frères musulmans (qui lui en ont tenu rigueur), sachant par ailleurs que l’immense majorité des musulmans est modérée. »
« Mais, a-t-il enchaîné, dans les conflits, il faut redouter que ce soit le mieux armé et le mieux financé qui gagne. Et je crains l’arrivée au pouvoir des extrémistes. Et dans ce cas, ce sera la guerre civile, sachant par ailleurs que l’État des alaouites est prêt à être proclamé et que l’Occident le reconnaîtra sûrement. L’émiettement du monde arabe aura ainsi commencé. »
Par ailleurs, le patriarche Raï a repris, devant ses invités, son argumentation contre la guerre, affirmant que la guerre d’Irak a été lancée au nom de la démocratie et qu’elle s’est soldée par le départ de près d’un million de chrétiens.
La rencontre, au cours de laquelle les représentants des partis ont pu poser quelques questions, notamment sur ce qui se passe en Égypte et sur l’affaire de Lassa – auxquelles le patriarche a apporté des réponses conventionnelles –, s’est terminée par des embrassades chaleureusement applaudies.

Le courant du Futur
La veille, le patriarche Raï avait reçu une délégation du courant du Futur conduite par Walid Bendak, lors d’une réception donnée en son honneur par la consule du Liban à Los Angeles, Madonna Aoun-Ghazal. Il avait reçu les membres de la délégation une nouvelle fois, le lendemain, samedi, lors d’une rencontre privée, au cours de laquelle il leur avait explicité sa pensée sur certains dossiers sensibles, comme le tribunal international. Pour sa part, le courant du Futur avait affirmé que le dossier des armes du Hezbollah et de l’accord de Taëf était pour lui des principes intangibles.

Visite à Aram Ier
Hier soir, après un banquet auquel a assisté le gratin de la communauté libanaise, le patriarche a rendu la politesse au catholicos Aram Ier, qui lui avait rendu visite à son arrivée, à l’église Notre-Dame du Mont-Liban.
Les deux hommes ont souligné à cette occasion que les deux Églises ont en commun l’expérience du martyre.
Il faut souligner qu’avec 400 000 résidents arméniens, Los Angeles est la plus grande agglomération arménienne après l’Arménie.
Le patriarche prend l’avion aujourd’hui pour Pittsburgh, où il visitera deux paroisses, Uniontown et Silver Springs, avant de se rendre à New York, où il sera reçu par le secrétaire général de l’ONU.

 
L'orient le jour

عن الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان

عضو في الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة UCIP الذي تأسس عام 1927 بهدف جمع كلمة الاعلاميين لخدمة السلام والحقيقة . يضم الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان UCIP – LIBAN مجموعة من الإعلاميين الناشطين في مختلف الوسائل الإعلامية ومن الباحثين والأساتذة . تأسس عام 1997 بمبادرة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام استمرارا للمشاركة في التغطية الإعلامية لزيارة السعيد الذكر البابا القديس يوحنا بولس الثاني الى لبنان في أيار مايو من العام نفسه. "أوسيب لبنان" يعمل رسميا تحت اشراف مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان بموجب وثيقة تحمل الرقم 606 على 2000. وبموجب علم وخبر من الدولة اللبنانية رقم 122/ أد، تاريخ 12/4/2006. شعاره :" تعرفون الحق والحق يحرركم " (يوحنا 8:38 ).