La foule festive du Mexique
Du Mexique, le pape a rappelé notamment la « grande foule festive » et son « accueil extraordinaire et plein de vie, comme la chaleureuse étreinte d’un peuple tout entier ».
Quant à son message, le pape l’a résumé ainsi : « J’ai rappelé la nécessité de reconnaître et de protéger les droits fondamentaux de la personne humaine, parmi lesquels prime la liberté religieuse, tout en assurant de ma proximité ceux qui souffrent des plaies sociales, de conflits anciens ou nouveaux, de la corruption et de la violence ».
Evoquant les foules, le pape a souligné le contraste entre cette joie et les défis que la population doit affronter : « Dans ces mains tendues en signe de salutation et d’affection, sur ces visages heureux, dans ces cris de joie, j’ai lu l’espérance tenace des chrétiens du Mexique, espérance restée allumée dans les cœurs malgré les périodes difficiles de violences, que je n’ai pas manqué de déplorer ; j’ai exprimé mes sentiments de tristesse aux victimes et j’ai pu en réconforter personnellement quelques-unes ».
Pour une société plus juste et réconciliée
A propos de sa rencontre avec les enfants et les adolescents, il a ajouté : « Leur joie débordante, qui s’est exprimée par des musiques et des chants retentissants, tout comme leurs regards et leurs gestes, manifestaient le grand désir de tous les jeunes du Mexique, de l’Amérique latine et des Caraïbes, de pouvoir vivre dans la paix, la sérénité et l’harmonie, au sein d’une société plus juste et réconciliée ».
« Les disciples du Seigneur doivent faire grandir leur joie d’être chrétiens et d’appartenir à son Eglise. C’est dans cette joie que l’on puise les énergies pour servir le Christ dans les situations difficiles et douloureuses », a ajouté le pape.
« Avant de partir, j’ai encouragé le peuple mexicain à demeurer fidèles au Seigneur et à son Eglise, bien ancrés dans leurs racines chrétiennes », a résumé le pape.
Pour Cuba, le pape a rappelé qu’il est venu « avant tout pour soutenir la mission de l’Eglise catholique, engagée dans l’annonce joyeuse de l’Evangile, malgré la pauvreté de moyens et les difficultés qui sont encore à surmonter pour que la religion puisse offrir son service spirituel et de formation dans la sphère publique de la société ».
L'Eglise ne demande pas de privilèges
« Je n’ai pas manqué de mettre en avant les bonnes relations existant entre l’Etat et le Saint-Siège et qui visent au service de la présence vivante et constructive de l’Eglise locale » , a rappelé Benoît XVI.
Le pape se souvient de la messe de Santiago comme d’un « moment d’une grande intensité spirituelle, avec la participation recueillie et priante de milliers de personnes, signe d’une Eglise issue de situations pas faciles, mais porteuse d’un témoignage vivant de charité et de présence active dans la vie des personnes ».
Pour ce qui est de son message, le pape l’a résumé ainsi : « J’ai invité les catholiques cubains qui, avec toute la population, espèrent dans un avenir toujours meilleur, à raviver leur foi et à contribuer, avec le courage du pardon et de la compréhension, à la construction d’une société ouverte et renouvelée, où soit donné davantage d’espace à Dieu, parce que quand Dieu est exclu, le monde se transforme en un lieu inhospitalier pour l’homme ».
« Le pèlerinage de la statue de la Madone de la Charité dans les familles de l’île a suscité un grand enthousiasme spirituel, constituant un événement de nouvelle évangélisation significatif et une occasion de redécouvrir la foi », a ajouté Benoît XVI.
Paix et fraternité
Pour ce qui est de la messe de La Havane, le pape a résumé ainsi son message : « J’ai redit à tous que Cuba et le monde ont besoin de changements, mais que ceux-ci n’auront lieu que si chacun s’ouvre à la vérité intégrale de l’homme, condition incontournable pour atteindre la liberté, et décide de semer autour de soi la réconciliation et la fraternité, en fondant sa vie sur Jésus-Christ : lui seul peut chasser les ténèbres de l’erreur, et nous aider à vaincre le mal et tout ce qui nous opprime. J’ai aussi voulu réaffirmer que l’Eglise ne demande pas de privilèges, mais qu’elle demande de pouvoir proclamer et célébrer aussi publiquement sa foi, en portant le message d’espérance et de paix de l’Evangile dans toutes les sphères de la société ».
« J’ai souligné la nécessité de poursuivre ce chemin vers une liberté religieuse toujours plus pleine », a ajouté le pape.
« Les diverses composantes de la société cubaine sont appelées, a-t-il précisé, à un effort de collaboration sincère et de dialogue patient pour le bien de la patrie ».
« Puissent les peuples mexicain et cubain en recueillir des fruits abondants pour construire, dans la communion ecclésiale et avec un courage évangélique, un avenir de paix et de fraternité », a conclu le pape.
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