Naguère, l’exposé donnait lieu à une conférence de presse, mais désormais les cardinaux communiquent le bilan par la salle de presse du Saint-Siège.
Le conseil cardinalice pour l’étude des problèmes concernant l’organisation et l’économique du Saint-Siège, est présidé, rappelons-le, par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone.
Il se compose de quinze cardinaux, et il s’est réunit ces mardi 3 et mercredi 4 juillet 2012 au Vatican. Il rend donc public aujourd’hui les bilans financiers du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican.
Les comptes du Saint-Siège sont dans le rouge, et ceci en dépit de l'année 2010 qui avait enregistré, après trois années de déficit, un solde positif de près de 10 millions d'euros. Ce déficite est dû, ad extra, du fait de la crise boursière et financière mondiale, mais aussi, ad intra, du fait du coût des media du Saint-Siège.
Le bilan consolidé pour l’année 2011 affiche en effet un déficit de quelque 15 millions d’euro (14.890.034 euro).
Ad intra, deux causes principales sont identifiées chaque année : le coût des salaires de 2832 employés et les dépenses pour les media, principalement Radio Vatican, malgré l’entrée discrète de la publicité, le Centre de télévision du Vatican (CTV) et L’Osservatore Romano, qui sort quotidiennement en italien, à un rythme hebdomadaire en 6 langues et comme mensuel en polonais.
Mais bonne nouvelle pour le Gouvernorat de la Cité du Vatican qui, en dépit de ses 1887 employés, enregistre un excédent pour 2011 de quelque 22 millions d’euro (21.843.851 euro).
Cet excédent est dû à la bonne gestion des Musées du Vatican dont les recettes atteignent 91, 3 millions d’euro, contre 82, 4 millions en 2010.
Les dons des catholiques du monde pour soutenir l’exercice du ministère du successeur de Pierre, le « denier de Saint-Pierre » et les contributions des diocèses et des instituts de vie consacrée – instituées par Jean-Paul II – sont en augmentation de 7,54 %, en passant de quelque 67,7 millions de dollars en 2010, à plus de 69, 7 millions en 2011. Une augmentation saluée avec gratitude par les cardinaux, surtout dans le contexte économique actuel.
L’institution financière du Vatican, l’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR) a également apporté, comme chaque année, une contribution pour le « ministère apostolique » de Benoît XVI : 49 millions d’euro.
La commission cardinalice annonce également l’objectif de la réduction des dépenses sans toucher aux postes de travail. Ils ont dit apprécier le caractère « complet » et « transparent » des données qui leur ont été communiquées.
Les cardinaux présents étaient : Joachim Meisner (Allemagne, Cologne), Antonio Maria Rouco Varela (Espagne, Madrid), Polycarp Pengo (Tanzanie, Dar-el-Salaam), Francis Eugene George (Etats-Unis, Chicago), Norberto Rivera Carrera (Mexique, Mexico), Wilfrid Fox Napier, O.F.M. (Afrique du Sud, Durban), Juan Luis Cipriani Thorne ( Pérou, Lima), Angelo Scola (Italie, Milan), Telesphore Placidus Toppo (Inde, Ranchi), George Pell (Australie, Sydney), Agostino Vallini (Italie, vicaire du pape pour Rome), John Tong Hon (Chine, Hong Kong); Jorge Liberato Urosa Savino (Venezuela, Caracas), Jean-Pierre Ricard (France, Bordeaux), Odilo Pedro Scherer (Brésil, Sao Paulo).
zenit