Le pape Benoît XVI encourage les efforts du Gabon pour la paix et rappelle que « sans justice », sans la lutte contre la « corruption », sans le « respect des règles du droit », la « liberté individuelle », il est « impossible de construire une paix véritable ».
Le pape a en effet reçu en audience ce jeudi matin le nouvel ambassadeur du Gabon près le Saint-Siège, M. Firmin Mboutsou, qui lui a présenté ses lettres de créance.
« Il est avant tout du devoir des Responsables des Nations et de ceux qui, à tous les niveaux, sont appelés à conduire la destinée des peuples d'édifier des sociétés de paix », a fait observer le pape qui ajoutait : « Je me réjouis de l'attention de votre pays en ce domaine. À travers vous, Monsieur l'Ambassadeur, j'invite toutes les Autorités et les hommes de bonne volonté, notamment dans le cher continent africain, à s'engager toujours plus avant pour un monde pacifique, fraternel et solidaire ».
« C'est à un courage de plus en plus prophétique que je fais appel aujourd'hui, nous souvenant que la paix et la justice marchent ensemble, et que cela doit se concrétiser par le respect de la légalité en tout domaine », a déclaré Benoît XVI.
Le pape insistait sur l'exigence de justice en disant : « En effet, sans justice, sans la lutte contre toute forme de corruption, sans le respect des règles du droit, il est impossible de construire une paix véritable, et il est clair que les citoyens auront alors des difficultés à faire confiance à leurs dirigeants ; de plus, sans le respect de la liberté de chaque individu, il ne peut y avoir de paix ».
Le pape réaffirmait l'engagement de l'Eglise dans ce domaine : « Conformément à sa tradition, sous des formes qui lui sont propres, l'Église est prête à collaborer et à apporter son soutien à toutes les personnes pour lesquelles le souci premier est d'établir une société qui respecte les droits les plus élémentaires de l'homme et qui veut bâtir une société pour l'homme ».
Le pape a aussi invité les catholiques du Gabon à « continuer à être des artisans et des témoins toujours plus ardents de la paix, de la fraternité et de la solidarité entre tous ».
Pour ce qui est de la juste distribution des richesses et la sauvegarde de la planète, le pape a ajouté : « Il convient de faire en sorte que les habitants du pays soient les premiers bénéficiaires du produit des richesses naturelles de la nation et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour une meilleure protection de la planète, nous permettant de laisser aux générations à venir une terre vraiment habitable, capable de nourrir tous ses habitants ».
Anita S. Bourdin- ROME, Jeudi 26 juin 2008 (ZENIT.org)