Glenn Greenwald promet de publier de nouveaux documents et de faire « regretter » son geste à la Grande-Bretagne.
Les autorités britanniques étaient sous le feu des critiques hier après la détention la veille, pendant neuf heures à Londres, du compagnon du journaliste à l’origine de la publication de documents secrets obtenus par le fugitif américain Edward Snowden. David Miranda, compagnon de Glenn Greenwald, journaliste au quotidien britannique The Guardian, a été détenu dimanche à l’aéroport international de Heathrow en vertu de l’article 7 de la loi antiterroriste datant de 2000. Selon The Guardian, le jeune homme, de nationalité brésilienne et âgé de 28 ans, s’est vu confisquer ses équipements électroniques, dont son ordinateur et son téléphone portables, des clés USB, des DVD et des jeux vidéo. David Miranda a été détenu alors qu’il était en transit en provenance de Berlin et en partance pour le Brésil, où il réside avec son ami. Il venait de passer une semaine à Berlin où il était logé chez la documentariste américaine Laura Poitras, qu’Edward Snowden avait choisie, avec Glenn Greenwald, pour faire ses révélations sur la surveillance électronique des communications par le renseignement américain. Début août, Glenn Greenwald avait affirmé avoir reçu jusqu’à 20 000 documents secrets des mains du fugitif américain Edward Snowden, qui a obtenu l’asile de Moscou après plusieurs semaines de cache-cache.
Les autorités britanniques avaient « zéro soupçon » sur une implication éventuelle de David Miranda dans des activités terroristes, a insisté Glenn Greenwald, visiblement furieux, dans un article dans The Guardian. David Miranda a uniquement été interrogé sur les activités de l’Agence nationale américaine de sécurité (NSA), pour laquelle travaillait Edward Snowden, a-t-il affirmé, estimant que les Britanniques avaient « totalement abusé de leur loi sur le terrorisme pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le terrorisme ». Cette détention était « évidemment destinée à intimider ceux qui travaillent d’un point de vue journalistique sur la NSA et son équivalent britannique, le GCHQ », a-t-il encore jugé. Mais « si les gouvernements américain et britannique pensent que cette stratégie va nous dissuader de continuer à couvrir de façon agressive ce que ces documents révèlent, ils se trompent. Cela aura seulement l’effet inverse : nous encourager à aller plus loin », a-t-il prévenu, alors que The Guardian s’est dit « consterné » par l’incident. Ulcéré par l’interpellation de son partenaire, le journaliste a d’ailleurs promis hier de publier de nouveaux documents et déclaré que la Grande-Bretagne allait « regretter » cette arrestation.
Les autorités britanniques avaient « zéro soupçon » sur une implication éventuelle de David Miranda dans des activités terroristes, a insisté Glenn Greenwald, visiblement furieux, dans un article dans The Guardian. David Miranda a uniquement été interrogé sur les activités de l’Agence nationale américaine de sécurité (NSA), pour laquelle travaillait Edward Snowden, a-t-il affirmé, estimant que les Britanniques avaient « totalement abusé de leur loi sur le terrorisme pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le terrorisme ». Cette détention était « évidemment destinée à intimider ceux qui travaillent d’un point de vue journalistique sur la NSA et son équivalent britannique, le GCHQ », a-t-il encore jugé. Mais « si les gouvernements américain et britannique pensent que cette stratégie va nous dissuader de continuer à couvrir de façon agressive ce que ces documents révèlent, ils se trompent. Cela aura seulement l’effet inverse : nous encourager à aller plus loin », a-t-il prévenu, alors que The Guardian s’est dit « consterné » par l’incident. Ulcéré par l’interpellation de son partenaire, le journaliste a d’ailleurs promis hier de publier de nouveaux documents et déclaré que la Grande-Bretagne allait « regretter » cette arrestation.
Le ministère de l’Intérieur s’est refusé hier à tout commentaire, mais les autorités britanniques étaient de plus en plus pressées de s’expliquer. Cette détention est « extraordinaire », s’est indigné le président de la commission parlementaire britannique de l’Intérieur, Keith Vaz, qui va exiger des « explications » de la police. « Ils ont peut-être des arguments absolument raisonnables. Mais (…) si nous avons recours à la législation antiterroriste de cette manière, pour des sujets qui ne sont pas relatifs au terrorisme, nous devons le savoir », a-t-il déclaré sur la radio BBC hier. Un autre député de l’opposition travailliste, Tom Watson, a jugé indispensable de connaître l’implication éventuelle du gouvernement dans cette arrestation. Le Brésil a aussi vivement protesté contre cette rétention, jugeant « injustifiable d’impliquer un individu contre lequel ne pèse aucune charge pouvant justifier le recours à la législation » britannique antiterroriste. Amnesty International voit dans cette détention « illégale et inexcusable (…) une tactique de représailles ». « Il est hautement improbable que David Michael Miranda, un citoyen brésilien en transit à Londres, ait été appréhendé par hasard, compte tenu du rôle que son compagnon a joué en révélant la vérité au sujet de la nature illégale du programme de surveillance de la NSA », a déclaré une responsable de l’organisation de défense des droits de l’homme, Widney Brown. « Sa détention prouve que la loi (antiterroriste) peut être utilisée de façon abusive pour des raisons mesquines », a-t-elle relevé. Un avis partagé par l’organisation WikiLeaks, spécialisée dans la publication de documents secrets, qui a « dénoncé l’abus par les autorités britanniques de la législation sur le terrorisme ».
Par ailleurs, le G29, groupe des autorités européennes chargées de l’informatique et des libertés, a saisi la Commission européenne et entamé une évaluation indépendante du programme américain de surveillance des données personnelles Prism, a annoncé hier l’instance française chargée des libertés sur Internet. L’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), qui supervise Prism, est accusée d’espionner les communications électroniques mondiales échangées sur les services en ligne comme Facebook, Google, Skype dans le cadre de ce programme, selon les révélations d’Edward Snowden.
Par ailleurs, le G29, groupe des autorités européennes chargées de l’informatique et des libertés, a saisi la Commission européenne et entamé une évaluation indépendante du programme américain de surveillance des données personnelles Prism, a annoncé hier l’instance française chargée des libertés sur Internet. L’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), qui supervise Prism, est accusée d’espionner les communications électroniques mondiales échangées sur les services en ligne comme Facebook, Google, Skype dans le cadre de ce programme, selon les révélations d’Edward Snowden.
L'orient le jour