où un massacre fit 131 morts.
Milan et Turin seront libérées du joug nazi une douzaine de jours plus tard, le 25 avril 1945, date retenue comme l'anniversaire, chaque année, de la Libération du pays.
Mais des massacres ont accompagné cet immédiat après-guerre. Et le clergé a élevé la voix contre des exécutions sommaires de civils italiens par d’autres civils italiens, provoquant l’hostilité des « partisans », selon le terme désignant la Résistance en Italie. Il fallait avoir du courage pour continuer de porter la soutane dans cette région qui a alors été appelée "le triangle de la mort".
Le 10 avril 1945, un groupe de "partisans" communistes vinrent chercher le jeune Rolando chez lui, laissant un billet aux parents: "Ne le cherchez pas, il vient un moment avec nous, les partisans".
Pendant trois jours, il a été battu, il a subi humiliations et sévices, avant d'être tué par un partisan à coups de pistolet dans le bois de Piane di Monchio. Sur les indications des partisans et de son assassin lui-même, Roberto Rivi et le curé de San Valentino, don Alberto Camellini, ont retrouvé le corps du petit Rolando le lendemain, 14 avril. Le jeune garçon avait le visage couvert de bleus, le corps torturé, et deux blessures mortelles, l'une à la tempe gauche et l'autre à la hauteur du coeur. Il l'emportèrent à Monchio pour des obsèques et une digne sépulture.
Après la Libération, le 29 mai 1945, son corps fut transféré au cimetière de San Valentino, puis en 1997, comme le pèlerinage était constant, dans l'église de San Valentino, le 26 juin.
Une série de guérisons reconnues comme "miraculeuses" ayant été obtenues par son intercession, son procès de canonisation a été ouvert le 7 janvier 2006, mais c'est en raison de son martyre qu'il a été béatifié et non pas en raison de ces guérisons.
Après l’angélus de ce 6 octobre, le pape a évoqué la béatification du jeune petit-séminariste en disant : « Le bienheureux Rolando Rivi, un séminariste de cette région, l’Emilie, a été béatifié hier à Modène. Il a été tué en 1945, alors qu’il avait 14 ans, par haine de sa foi, coupable, uniquement, de porter la soutane en cette période de violence déchaînée contre le clergé, qui élevait sa voix pour condamner au nom de Dieu, les massacres de l’immédiat après-guerre. Mais la foi en Jésus vainc l’esprit du monde ! Rendons grâce à Dieu pour ce jeune martyre, témoin héroïque de l’Evangile. Et tant de jeunes de 14 ans ont devant les yeux aujourd’hui cet exemple : un jeune courageux, qui savait où il devait aller, qui connaissait l’amour de Jésus dans son cœur, et il a donné sa vie pour Lui. Un bel exemple pour les jeunes ! »
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