patriarche maronite, comme nous l'avons déjà annoncé, est venu hier à Beyrouth pour saluer le haut-commissaire.
Le cortège patriarcal a quitté Bkerké à 10 heures. Le long du parcours à Jounieh, Sarba, Nahr el-Kalb, Dbayé, Antélias, Jal el-Dib, des manifestations de sympathie ont été organisées en l'honneur du grand prélat par une population enthousiaste (…).
À l'entrée de Beyrouth, Mgr Arida a été reçu par les représentants du Grand Sérail et du gouvernement libanais et les autorités municipales.
Sur le passage du cortège, le long de la rue du Fleuve, s'était massée une foule de plusieurs milliers de personnes, qui a accueilli Sa Béatitude par de frénétiques acclamations (…).
Le patriarche s'est rendu directement à la Résidence des Pins où il a été accueilli par M. Puaux avec qui il a eu un cordial entretien de près d'une demi-heure (…).
À l'issue de cette visite, le patriarche s'est porté au Petit Sérail où il a été reçu par le président de la République assisté du président du Conseil et des membres du gouvernement. De là Sa Béatitude s'est rendue au Parlement où l'attendaient le président de la Chambre et les députés (…).
Après avoir remercié la Chambre de son accueil, le patriarche a dit notamment (…) : « Vous êtes ici, messieurs les députés, pour défendre le Liban, avec désintéressement, avec sincérité et avec courage (…). Je ne peux que souscrire aux paroles que vous venez de prononcer, M. le Président, à l'adresse de la France. La France, messieurs, est une nation humaine. Sa politique a toujours été inspirée par un idéal supérieur de justice et de bonté. Ce que nous demandons tous, c'est un Liban indépendant sous l'égide de la France »