Les Caritas de Géorgie et de Russie s'organisent pour venir en aide aux milliers de réfugiés victimes de la guerre du Caucase, précise un communiqué de l'organisation.
Les Nations unies estiment qu'environ 100.000 personnes ont été déplacées à cause de la guerre dont 12.000 à l'intérieur du territoire de l'Ossétie du sud ; 34.000 ont passé la frontière vers la région russe de l'Ossétie du nord et 56.000 ont fui leurs maisons à Gori, la deuxième ville de Géorgie.Dans la partie géorgienneEn dépit de ses faibles moyens (elle ne dispose que de deux camions pour distribuer l'aide humanitaire), la Caritas de Géorgie offre des repas gratuits, distribue des kits d'hygiène, des vêtements, des aliments, à près de 700 réfugiés à Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du sud, et à Gori.
Selon le directeur de la Caritas de Géorgie, le père Witold Szulcynski, « en plus de fournir deux repas par jour, ils ont commencé à distribué des couvertures, des serviettes de toilette, des cuvettes, des produits pour l'hygiène, etc. ». Des médicaments ont également été distribués aux hôpitaux de Tiflis.
Dans une déclaration à L'Osservatore Romano, l'administrateur apostolique du Caucase des latins, Mgr Giuseppe Pasotto, affirme que la Caritas de Géorgie a pu agir rapidement car « elle disposait heureusement d'un stock de biens de première nécessité ». Il a ajouté qu'un soutien psychologique serait également proposé à ceux qui ont perdu leur maison, précisant que cette initiative sera mise en place « avec la collaboration du patriarcat orthodoxe ».
Mais « le pire n'est pas encore passé », a déclaré Liana Mkheidze, responsable de projets pour la Caritas géorgienne, lors d'une conférence télévisée avec différentes Caritas européennes. Il faudra en effet venir en aide aux personnes déplacées lorsqu'elles rentreront chez elles et trouveront leurs maisons détruites, avec la perspective d'un hiver rude.Dans la partie russeLe responsable de la Caritas de Russie, le père Alexander Pietrzyk, et celui de la Caritas diocésaine de Vladikavkaz, Sergey Basiev, se sont rendus dans la région de Alargir pour juger personnellement, aux côtés des responsables du patriarcat orthodoxe, des besoins des réfugiés venant de la région en guerre.
Ils expliquent que les réfugiés « ont fuit leur maison les mains vides. Ils ont besoin de tout, de nourriture, de médicaments, de vêtements ». « Nous avons rencontré des enfants, des femmes, des personnes âgées : dans leurs yeux on lisait l'inquiétude, la peur du lendemain ».
« Le premier ministre de la république d'Ossétie du nord nous a remerciés pour le soutien moral et les propositions concrètes de la Caritas », ont-ils ajouté.Au niveau internationalCes derniers jours, Caritas internationalis a mis à la disposition des Caritas locales une somme de départ de 250.000 euro pour les premières aides.
Lesley-Anne Knight, secrétaire générale de Caritas internationalis, a déclaré le 14 août que l'organisation « soutient tous les appels à la paix et les négociations pour trouver une solution pacifique au conflit ».
« La Russie et la Géorgie doivent faire marche arrière. Le conflit a provoqué trop de souffrances à des milliers de civils innocents. Il faudra un gros effort pour reconstruire les communautés déplacées ».
Elle a ajouté que Caritas « appelle les deux parties à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour respecter la vie des civils. Caritas soutient la nécessité des couloirs humanitaires en Ossétie du sud comme solution à court terme, mais les négociations de paix doivent commencer immédiatement ».
ROME, Mardi 19 août 2008 (ZENIT.org)