En Albanie, a-t-il fait savoir, l’évangélisation constitue « une première annonce » pour celui qui « est né en Albanie et y a grandi sans n’avoir jamais rien su de Dieu sauf quelques gestes chrétiens aperçus chez les anciens, ou bien en évangélisant les frères musulmans qui avaient et ont encore des racines chrétiennes, et se montrent ouverts à cette annonce ».
« Dispersion géographique », « pauvreté de la population » sont les difficultés auxquelles l’Eglise en Albanie doit faire face dans l’exercice de sa mission, a précisé l’évêque, mais elle souffre aussi d’un manque d’ouvriers zélés et instruits, capables de sacrifices, plus proches du peuple », et elle espère trouver en la traduction prochaine des enseignements du Concile Vatican II en albanais, un « bon soutien » pour faire connaître sa Parole.
En effet, il existe une forte disparité régionale de cette population, pratiquement absente au sud et regroupée dans les régions les plus septentrionales, et plus particulièrement au Nord-Ouest du pays où la communauté catholique, largement minoritaire au niveau national, reste concentrée.
« Que la prière de ceux qui voudront bien prendre en charge nos problèmes nous soutienne », a demandé Mgr Palmieri. « Que le sang des martyrs tués pendant le régime communiste soit pour nous, en Albanie, un signe du réveil de la vie chrétienne, un désir de rendre les raisons de la foi plus profondes, plus claires et plus convaincues pour combler le vide qui s’est créé dans les années de la dictature. ».
Un processus de béatification pour 40 martyrs albanais a en effet été ouvert fin 2002 et se trouve aujourd’hui dans les mains de la Congrégation pour les causes des saints. Selon l’évêque, « il a bien avancé ». Parmi eux : des évêques, des prêtres diocésain, des franciscains, des jésuites et un séminariste.
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