Benoît XVI a fait observer que son récent voyage dans sa patrie lui a permis de constater combien les gens sont « à la recherche de la vérité ». Et c’est pourquoi il encourage les baptisés àtémoigner de la vérité dans leur vie « personnelle », « familiale » et « communautaire ». Et en particulier de la vérité sur la dignité humaine.
Dans une société pluraliste comme la société allemande, l’Eglise catholique peut ainsi, grâce à la foi, s’engager en faveur de ces « vérités » et de ces « valeurs » dont l’homme est porteur « indépendamment de sa culture », souligne Benoît XVI.
Le pape salue la présence de ces « valeurs » témoignant de la « vérité sur l’homme » dans la Constitution allemande de 1949, élaborée après « les horreurs de la dictature nazie ». Mais en même temps, il déplore qu’aujourd’hui certaines de ces « valeurs fondamentales de l’existence humaine » soient en revanche « remises en question ».
Ainsi, l’Eglise, déclare Benoît XVI, est appelée à « défendre la dignité de l’homme » à chaque fois qu’elle est mise en danger : « Seule une société qui respecte et défend la dignité de toute personne, de façon inconditionnelle, de sa conception à sa mort naturelle, peut se considérer comme une société vraiment humaine », affirme le pape.
Mais lorsqu’elle choisit de « sélectionner » ses membres – qui auraient le plus besoin de protection – (…) elle se révèle « profondément inhumaine » mais aussi « peu crédible » aux yeux des personnes de bonne volonté étant donné « l’égale dignité de tous les êtres humains à tous les stades de la vie ».
Et lorsque le Saint-Siège prend position sur la base de la dignité de l’homme, dans de nombreux domaines comme celui de « l’existence prénatale de l’être humain » ou des « législations », il le fait non pas pour imposer la « foi », mais au nom des « valeurs » évidentes pour tous, des « vérités sur l’homme », parfois obscurcies par des « intérêts » de différentes natures.
Benoît XVI déplore en outre ces « tendances matérialistes et hédonistes » qui progressent dans les pays occidentaux, et conduisent souvent à la « discrimination » et à « l’exploitation » des femmes. Il réaffirme que l’homme et la femme ont une « même dignité », et que ne pas en tenir compte revient à « un grave manque vis-à-vis de l’humanité ».
Le pape dénonce en particulier la diffusion de matériel pornographique y compris en ligne, et affirme que le Saint-Siège et l’Eglise catholique allemande s’engagent à lutter contre ces « abus » de façon encore plus « claire et décisive ».
Benoît XVI rend hommage aux institutions allemandes pour leurs bonnes relations avec le Saint-Siège et la liberté qu’a l’Eglise d’annoncer l’Evangile et d’aider des nécessiteux grâce à ses institutions caritatives.
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