Les supérieures provinciales de ces trois pays sont actuellement réunies à Buenos Aires, en Argentine, autour de leur mère générale, Mère Marie Irene Bizzotto et de la vicaire générale María Mabel Spagnolo, pour « analyser et comparer les chemins parcourus », faire des propositions pour « grandir dans leur mission » et choisir parmi elles une religieuse qui participera au chapitre général des Petites sœurs missionnaires de la charité, auxquelles elles sont rattachées.
Les sacramentines d'Argentine ont élu pour la première fois une représentante non voyante, en la personne de sœur María Fe. L'histoire de cette religieuse argentine est, comme l'indique son nom, une histoire de foi, de foi profonde. Foi pour transformer les obstacles que doivent affronter les non-voyants en autant d'objectifs à dépasser.
Sœur Maria Fe a perdu la vue à l'âge de 15 ans et pensait ne plus pouvoir réaliser sa vocation religieuse à cause de son état, lorsqu'on l'envoya frapper à la porte de l'œuvre de saint Louis Orione, fondateur des Petites sœurs missionnaires de la charité, dont est issue la branche de religieuses non-voyantes, fondées à Tortona (Alessandria).
Entrée en contact avec un père de la Petite œuvre de la divine providence, le père Roque Tonoli, qui la guidera pendant 7 ans, elle partira ensuite en Argentine avec trois sœurs non-voyantes pour y fonder, en 1952, une branche sur place.
Entre mai et juin 2011, une grande réunion des sacramentines aura lieu à Buenos Aires, attendue par les religieuses comme « un moment fraternel de partage d'expériences et désirs ».
Quand l'appel de Dieu est enraciné en quelqu'un, il n'y a pas d'obstacles, seul demeure le désir de suivre le projet inscrit dans le cœur. Un désir qui, dans cette histoire a trouvé le terrain fertile du charisme inspiré de Don Orione en Italie et déjà enraciné dans le continent américain.
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