Le Département Justice et Solidarité du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) a exprimé sa solidarité à Mgr José Gómez, archevêque de Los Angeles et président de la Commission pour les Migrations de la Conférence épiscopale des Etats-Unis d'Amérique après à sa Lettre contre la loi anti-immigration de l'Etat de l'Alabama.
En effet, l'Alabama a, lui aussi, après d'autres Etats, adopté une nouvelle norme qui est considérée comme l'une des lois anti-immigration les plus sévères en ce qu'elle autorise la police à appréhender les immigrés suspects et à les arrêter s'ils ne sont pas en mesure de démontrer qu'ils sont en position régulière. En outre, les instituts d'enseignement devront vérifier que leurs élèves soient « réguliers » avant le début des cours et les employeurs devront faire de même avant d'embaucher un immigré.
La Lettre de Mgr Gómez, qui porte la date du 8 septembre 2011, est un appel aux autorités du pays (à l'Administration et au Congrès) en vue d'une réforme intégrale de la loi sur les migrations. « Notre pays a un besoin désespéré d'une solution fédérale au défi lancé par l'immigration clandestine, une solution qui représente un équilibre entre Etat de droit et principes humanitaires » a écrit Mgr Gómez. « L'Eglise catholique offre des services pastoraux et sociaux à toutes les personnes, indépendamment de leur statut d'immigration. Notre devoir est d'offrir un soin pastoral et une assistance sociale à tous les enfants de Dieu. Le gouvernement ne devrait pas mettre d'obstacle à ce devoir comme les fondateurs de cette Nation l'ont clairement exprimé dans la Constitution des Etats-Unis » affirme la déclaration de l'archevêque de Los Angeles.
La note du CELAM s'exprime en ces termes : « La mobilité humaine, la migration interne et externe sont des phénomènes de masse qui caractérisent le monde d'aujourd'hui, celui de la mondialisation, où s'imposent les lois de la demande et de l'offre du marché du travail. Nous célébrons traditionnellement l'Amérique comme Nation d'immigrés et son héritage historique qu'est la liberté religieuse. Nous croyons que la vie humaine et sa dignité intrinsèque ne doivent jamais être réduites à la logique du marché avec le risque de les considérer comme des objets ou des marchandises ».
« Nous chrétiens avons le devoir de rappeler que le respect des personnes et de leurs droits est la condition fondamentale des êtres humains. C'est pourquoi, nous nous unissons aux Evêques des Etats-Unis dans leurs efforts visant à empêcher l'entrée en vigueur d'une loi de l'Etat qui menace le Ministère de l'Eglise en Alabama en ce qui concerne les immigrés clandestins » conclut la note.
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