à l'approche du 4 avril, date anniversaire de la signature, en 2002, d'un accord sur la paix dans le pays, après plus de 27 ans de guerre civile.
Dans une déclaration à l'Agence angolaise, Angop, Mgr Zacarias est revenu sur l'importance de cette date historique qui, a-t-il précisé, constitue « une marque » que les personnes « doivent continuer à conserver jalousement pour qu'elle soit vraiment historique ».
Mais « il n'y a pas de vraie paix s'il n'y a pas d'éducation du peuple », a-t-il ajouté, en réaffirmant la détermination de l'Eglise à rester « visible » et à « l'avant-garde » pour une « meilleure pacification des esprits », en travaillant à la « récupération des valeurs civiques et morales » dans le pays.
« Préserver la paix, l'harmonie et le bien-être social », c'est ce qu'a souhaité également le président de la Commission épiscopale de justice et paix, à Luanda, Mgr António Jaca, lors dune conférence internationale, organisée par Caritas du 23 au 25 mars dernier, sur le thème « En construisant la paix en Angola », comme contribution à la réconciliation nationale, consolidation de la paix et de la démocratie pour le développement du pays.
« La société angolaise devrait s'engager davantage pour réduire la criminalité perpétrée par des jeunes et adolescents, la violence domestique et les abus sexuels », a-t-il déclaré, selon l'agence Angop. « Le désespoir s'est installé dans plusieurs familles, et un grand nombre de parents ne savent plus éduquer les enfants, choisissant dans la plupart des cas, les églises comme lieux de refuge pour solliciter aide et réconfort ».
Mgr Jaca, qui est aussi l'évêque de Caxito, dans la province de Bengo, au nord de Luanda, estime qu' « il n'existe pas de véritable paix parmi les hommes dans le pays » et que cela est du à « une sérieuse crise de valeurs, sans respect pour la vie, avec la consommation exagérée d'alcool et de drogues, le refus de paternité, mettant en péril la paix sociale et l'avenir de la Nation ».
Mgr Jaca, a, d'autre part, déploré le fait que l'Afrique continue « d'être la scène de graves conflits militaires, convulsions sociales, coups d'État et de répression violente de manifestations pacifiques » et le théâtre « d'injustices sociales choquantes », dénonçant « une accentuation scandaleuse du fossé entre riches et pauvres », que viennent aggraver « la corruption et la prolifération de maladies comme le cancer, le paludisme, le VIH/Sida et la tuberculose ».
Isabelle Cousturié