À l’occasion de la journée mondiale de la presse
UCIPLIBAN met en garde contre la détérioration
de la situation de la presse au Liban
« UCIPLIBAN considère que le rôle que la presse libanaise est en nette régression auprès « du public arabe ce qui est regrettable après tous les acquis enregistrés par les pionniers « libanais qui ont fait la gloire de la presse libanaise.
« Pendant plus d’un siècle et demi les émigrés libanais ont bâti avec patience et ténacité une renaissance de la presse qui continue à se faire citer en exemple malgré tous les déboires subis au niveau national ces dernières décennies.
« Ucipliban considère que cette détérioration ne devrait, en aucun cas, se poursuivre. Toute notre stratégie en matière de presse devrait être revue avec les organismes syndicaux afin que les pendules soient remises et l’heure et que le monde de la technologie devienne la base de notre production. Toute notre législation et toute notre organisation syndicale sont à revoir afin que nous réoccupions la place qui était la nôtre sur la scène arabe.
« Tout notre système est à revoir et plus particulièrement :
1-Tout notre monde syndical est à réorganiser. Nous ne pouvons plus nous contenter des classiques syndicats de la presse et des rédacteurs. Il nous faudrait une organisation qui comprenne tous ceux de l’audiovisuel et de l’électronique, ainsi que tous les techniciens des différents départements .
2-Nous devons revoir aussi toute la réglementation officielle. Les lois sont à revoir, la relation entre l’officiel et le privé est à reconsidérer, les organes de la presse officielle sont à réorganiser, les licences ne devraient plus être restrictives car ceci va à l’encontre des libertés fondamentales, les lois ne devraient plus être rédigées par les seuls organes officiels, elles devraient résulter d’une coopération entre le public et le privé ainsi que les différentes ONG qui s’occupent de la chose publique. Le monde de la presse ne doit plus constituer un monde où les libertés sont soumises à des restrictions.
3-Il est honteux que le Liban continue à être aussi peu performant en matière de moyens de communication que ce soit le réseau de la téléphonie fixe ou mobile ou que ce soit au niveau des réseaux sociaux. Nous ne pouvons plus tolérer que les journalistes continuent à être violentés. Malheureusement le Liban est très mal noté en matière des violences exercées à l’égard des journalistes, ce qui ne nous fait pas honneur. Les journalistes ne sont pas parfois libres de leurs mouvements; ils connaissent des difficultés à faire leur travail ; leur matériel est parfois détruit. Tout ceci doit s’arrêter et les autorités doivent veiller à mettre fin à toutes ces violences. Les journalistes doivent travailler avec sérénité et en toute sécurité et les autorités ne peuvent rien prétexter pour ne pas agir rapidement. Autrement les journalistes se verront obligés d’aller voir leur sécurité, aussi bien physique que matérielle, auprès des uns ou des autres, ce qui n’est pas sain et constitue un véritable danger .
« Le monde de la communication ne fonctionne plus suivant des normes périmées. Il faut vivre avec ce monde d’après les normes de la réalité et de la modernité. »
Traduction : Louis Honeine