Le cardinal Martino en appelle aux gouvernements pour qu'ils maintiennent, en dépit de la crise actuelle, les engagements pris pour le développement – les fameux « Objectifs du Millénaire » adoptés en l'An 2000 -, confirmés à la conférence de l'ONU sur le financement du développement, qui a eu lieu en mars 2002 à Monterrey, au Mexique.
Le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical justice et paix, a ouvert ce jeudi matin les travaux d'un séminaire sur « Crise économique, développement et fiscalité », promu par ce dicastère. Il a réuni à son siège, au palais San Callisto, à Rome, une dizaine d'experts, qui ont travaillé sous la direction de M. Oscar de Rojas, directeur du Bureau pour le Financement du développement du département des Affaires économiques et sociales de l'ONU. Un séminaire qui préparait la rencontre organisée à Doha, au Qatar, par les Nations Unies, du 29 novembre au 2 décembre.
Le cardinal Martino a fait observer que « trop de familles sont contraintes à la « survie » aujourd'hui dans le monde et n'arrivent pas à être « actrices de leur développement ».
Huit ans après la Déclaration du Millénaire, et six ans après Monterrey, le cardinal Martino déplore que « trop de personnes sont contraintes à l'émigration, trop de personnes sont opprimées par la pauvreté absolue, et vivent dans des pays où la dette rend impossible l'accès aux services de base, y compris à l'eau potable, et à la protection sociale ».
C'est pourquoi le président de Justice et Paix a affirmé que « le financement du développement doit concerner tous les aspects de la vie, de l'individu, de la famille, de la communauté, du monde ».
Pour le cardinal Martino, la crise financière mondiale de ces dernières semaines conduit à reconnaître une « unique humanité » et nous fait nous retrouver ensemble sur « un chemin commun pour accroître le bien-être de tous les peuples ».
ROME, Jeudi 23 octobre 2008 (ZENIT.org)