Benoît XVI a appelé au respect de la liberté religieuse dans le monde, à l'occasion de la visite ad limina des évêques d'Asie centrale : des petites communautés héroïques sous le régime communiste soviétique.
« Jamais, disait le pape, la force du droit ne peut se transformer en iniquité ; et le libre exercice des religions ne peut être limité, puisque professer sa foi librement est l'un des droits humains fondamentaux et universellement reconnus ».
Benoît XVI a rappelé que l'Eglise « n'impose pas mais propose librement la foi catholique, sachant bien que la conversion est le fruit mystérieux de l'action de l'Esprit Saint ».
Réfutant le prosélytisme, le pape a rappelé que « la foi est le don et l'œuvre de Dieu » et c'est pourquoi, disait-il, « toute forme de prosélytisme qui contraigne ou induise et attire quelqu'un à embrasser la foi par des manœuvres inopportunes est interdite (cf. Ad gentes, n. 13) ».
En effet, explique le pape, « une personne peut s'ouvrir à la foi après une réflexion mûre et responsable, et doit pouvoir réaliser librement cette inspiration intime ».
Et ceci, non seulement pour le bien des personnes, mais aussi « de la société tout entière », a souligné Benoît XVI, « puisque l'observance fidèle des préceptes divins aide à construire une coexistence plus juste et plus solidaire ».
Pour ce qui est de souffrances endurées par les membres de ce « petit troupeau » des fidèles catholiques des pays d'Asie centrale, le pape a salué leur fidélité en faisant observer qu'en dépit des « dures pressions exercées durant les années du régime athée et communiste, grâce à l'abnégation de prêtres, de religieux et de laïcs zélés, la flamme de la foi est restée allumée dans le coeur des croyants ».
Benoît XVI a affirmé que la petitesse des communautés doit s'accompagner d'un dynamisme missionnaire. Il a expliqué que les premières communautés chrétiennes aussi étaient petites mais ne se fermaient pas sur elles-mêmes. « Poussées par l'amour du Christ, elles n'hésitaient pas à prendre en charge les difficultés des pauvres, à aller à la rencontre des maladies, en annonçant l'Evangile et en lui rendant témoignage avec joie auprès de tous ».
« Aujourd'hui aussi, comme alors, c'est l'Esprit Saint qui conduit l'Eglise, a-t-il dit. Laissez-vous donc conduire par lui, et maintenez vivante dans le peuple chrétien la flamme de la foi. Conservez et mettez en valeur les expériences pastorales et apostoliques du passé valides ».
Benoît XVI a insisté notamment sur le renouvellement des méthodes d'évangélisation, et sur l'éducation à l'écoute de la Parole de Dieu, et à susciter l'amour de l'Eucharistie, spécialement chez les jeunes, ainsi que la dévotion envers la Vierge Marie.
ROME, Jeudi 2 octobre 2008 (ZENIT.org)