il a rappelé l'importance de la formation des futurs prêtres, catéchistes et laïcs engagés dans l'Eglise, afin qu'ils soient capables d'apprendre le « nouveau langage des médias ».
Dans cette interview, Mgr Celli est revenu sur l'Assemblée plénière du dicastère qui s'est déroulée du 28 février au 3 mars dernier. Inaugurée cette année par une rencontre avec Benoît XVI, il a évoqué la clairvoyance de ses paroles pour comprendre « que l'Eglise est appelée à dialoguer avec les hommes d'aujourd'hui, toujours plus imprégnés d'une culture numérique ».
« Il s'agit d'élargir les horizons de la diaconie de la culture. C'est ce que demande le pape quand il recommande de connaître, de comprendre les nouveaux langages à travers lesquels l'homme contemporain s'exprime, communique ce qu'il est, ce qu'il perçoit », a-t-il expliqué.
Pour Mgr Celli, « l'Eglise doit apprendre à annoncer le Christ selon le langage le plus facilement et le plus directement compréhensible à l'homme auquel il s'adresse. Aujourd'hui, il s'agit de l'homme dans l'ère numérique, dans la culture numérique ».
A ses yeux, le pape a orienté notre réflexion en ce sens, rappelant qu'il « faut avoir le courage de repenser de manière plus profonde, comme cela est arrivé à d'autres époques, le rapport entre la foi, la vie de l'Eglise et les mutations que l'homme vit ».
Le pape nous a aussi demandé un engagement renouvelé pour aider « ceux qui ont des responsabilités dans l'Eglise à être en mesure de comprendre, d'interpréter et de parler le nouveau langage des médias dans leurs fonctions pastorales ». « En substance, il nous a demandé de penser aux défis que la pensée numérique pose à la foi et à la théologie, et quelles sont les questions et les demandes qui en dérivent », a ajouté Mgr Celli.
Durant la plénière du dicastère, l'accent a été mis sur la question de la formation à donner aux « futurs prêtres, catéchistes et laïcs engagés, capables d'exercer leur mission dans le monde numérique ». « Former ne signifie pas ajouter une matière en plus à étudier dans un parcours d'approfondissement », a-t-il expliqué, mais « rappeler le rôle de la communication dans l'Eglise et, par conséquent, repenser aussi la théologie dans une perspective de communication ».
« On communique si l'on a quelque chose à dire », a-t-il estimé et le prêtre, en ce sens, a le « grand privilège » d'avoir un message qui, pour lui, « s'est fait et est devenu vie ». « On ne demande pas au prêtre d'être un professionnel de la communication mais un serviteur fidèle et passionné de la Parole de Dieu. Je dirais même plus : l'efficacité de la communication dépendra de la fidélité et de l'amour dont il fera preuve dans les relations avec les fidèles ».
Mgr Celli a enfin rappelé que le nouveau portail média du Vatican serait en ligne après Pâques en italien, en anglais et en français. « Il faudra attendre encore un peu pour qu'il soit opérationnel dans les autres langues, y compris en chinois », a-t-il affirmé. « Du reste, nous avons voulu que le projet se réalise de manière progressive pour avoir la possibilité d'apporter immédiatement toutes les modifications » nécessaires.
Marine Soreau
zenit