C’est ce qu’a souligné Antonio Matos Ferreira, de l’université catholique de Lisbonne. Il est en effet intervenu cet après-midi, 4 octobre, lors du congrès sur les archives de Vatican II, sur « La présence des évêques portugais au Concile Vatican II : un premier bilan des repères archivistiques ».
En ce qui concerne certains évêques il faut tenir en compte aussi les archives officielles de l’État car les travaux du Concile et, plus que les interventions, les mouvements des évêques ont été surveillées.
Il ne faudra pas voir cette dimension du matériel archivistique uniquement comme une question « politique » mais aussi « ecclésiale », dans la mesure où, à cette époque-là, soit comme universalité, soit comme facteur interne et national, on assiste a une « pluralité » assez marquante des perceptions sur les travaux et des réactions aux décisions du Concile, explique l’auteur.
L’auteur a en effet proposé « un premier bilan » des fonds de documentation existant au Portugal, de nature ecclésiastique ou non, privées ou publiques et dans lesquels ont peut repérer des données institutionnelles et personnels de la participation portugaise au Concile Vatican II.
Pendant la période de sa réalisation (1952-1965), il faut tenir compte, explique-t-il, que la présence portugaise, en tant que telle, incluait « des évêques provenant de différents territoires »: de la métropole européenne et des régions d’outre-mer que, dans le cadre de l’époque et dans la perception diplomatique, notamment avec le Saint-Siège, se présentait comme une réalité interdépendante et appartenant à la vision d’un «catholicisme national» : « La majorité des évêques partageaient cette compréhension de la réalité nationale et ses implications dans la vie de l’Eglise Catholique dans le pays ».
Cette vision a été affichée par les participants du Concile en différentes occasions au long des sessions conciliaires, soit dans l’aula conciliaire, soit, par exemple, dans des interviews au temps.
Ce sont ces circonstances qui obligent à « tenir en compte différents types d’archives ». Tout d’abord, les archives diocésaines dans lesquelles on trouve en général « des éléments plus formels que personnels ». D’une autre part, il y a des « mémoires » : plusieurs ont laissés des « notes » ou des « témoignages écrite ». Cela permet à présent d’établir, d’une certaine façon, une « bibliographie passive » de ces protagonistes portugais du concile. Ces fonds personnels existent en-dehors des fonds archivistiques, et ils sont normalement conservés par les familles et des amis des pères conciliaires.
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