Le chef spirituel du temple Sri Radharamana dans la ville de Vrindavan en Inde, est intervenu en fin de matinée, dans la basilique Sainte-Marie-des-Anges, dans le cadre de la journée du 27 octobre 2011 pour la justice et la paix dans le monde.
Il a axé son propos sur la cohérence d’une démarche pour la paix : « La paix ne peut advenir que dans un processus de paix. La paix ne peut jamais être atteinte par des moyens violents ».
« Notre but commun de paix » a-t-il ajouté, « ne peut être atteint que par notre engagement pour la vérité. Cet engagement, même s’il est nié où s’il rencontre des obstacles, trouve son chemin à travers la résistante non-violente. L’histoire est témoin de la force de cette résistance. »
Faisant appel à la sagesse des « pèlerins de la paix » de différentes religions – notamment l’hindou Mahatma Gandhi, le protestant Martin Luther King, l’anglican Desmond Mpilo Tutu – le dignitaire hindou a déclaré : « Il n’y a pas de chemin vers la paix. La paix elle-même est le chemin ».
Le spécialiste du mouvement de dévotion Bhakti a également souhaité faire un bilan, 25 ans après le premier pèlerinage pour la paix promu par Jean-Paul II : « Il est temps de réfléchir sur les progrès accomplis depuis. Pourquoi ne sommes-nous pas plus proches de ce que nous voulions être ? Est-ce que nous ne passons pas à côté de la partie intérieure du pèlerinage ? »
L’intervenant hindou a par la suite détaillé les dispositions intérieures requises pour ce pèlerinage : « Le dialogue sera un exercice vain si nous ne l’entreprenons pas avec humilité, patience, et le désir de respecter « l’autre » – et cela sans exiger de retour. Nous serons alors capables de dire « non » à l’injustice. Tout cela demande beaucoup de courage, et le courage viendra seulement de la prière. »
Acharya Shri Shrivatsa Goswami a conclu son intervention par le mot « Paix » scandé par trois fois, avec l’expression hindoue : « Om Shantih, Shantih, Shantih. »
Anne Kurian
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