Le premier rassemblement de la journée a eu lieu en la basilique Saint-Marie-des-Anges, au pied de la colline d’Assise, une basilique qui sert d’écrin à la petite chapelle de la Portioncule et dans laquelle saint François est mort.
Tandis que les représentants de différentes confessions chrétiennes, de différentes religions et d’autres orientations philosophiques arrivaient, le chœur franciscain chantait en italien des textes de leur fondateur : « Louez et bénissez mon Seigneur. Servez-le en grande humilité ».
« Nous sommes ici parce que nous avons conscience d’être appelés à vivre ensemble dans la paix », a déclaré le cardinal Turkson.
« La recherche incessante de ce désir de paix fait de nous des compagnons de voyage », a-t-il ajouté en faisant allusion au thème du pèlerinage.
« Nous sommes venus ici, a continué le cardinal originaire du Ghana, pour témoigner de la grande force de la religion pour le bien, pour la construction de la paix, pour la réconciliation de ceux qui vivent un conflit, pour remettre l’homme en harmonie avec la création ».
Il a évoqué ces 25 ans passés depuis la rencontre du 27 octobre 1986, qui manifestait chez les participants leur « sens de la fraternité », de la « solidarité », « au service du monde et de la famille humaine ».
Il a cependant souligné qu’un tel rassemblement doit déboucher sur une vraie « communauté de vie », dans laquelle il faut entrer « en profondeur, humblement, avec le désir d’avancer », grâce notamment aux « moyens de communication » qui permettent une « connaissance » et une « proximité » possible comme jamais auparavant.
Devant le défi de la violence et des divisions, le cardinal Turkson a indiqué le défi de « regarder l’autre avec respect », avec « amour » et « indépendamment de sa croyance ».
Il a souligné « l’urgence » d’un changement quotidien, « par la raison », « par la foi », en devenant « toujours plus pèlerins de la vérité », sur « ce long chemin de paix » : « Bienvenue à nouveau à Assise ! » a conclu le cardinal Turkson.
Les quelque 300 dignitaires des différentes religions du monde, le pape et ses autres invités ont ensuite assisté à la projection d’un film sur la première rencontre d’Assise, de 1986 – à l’occasion de l’Année internationale de la paix – , celle de 2002 – après les attentats de 2001 -, mais aussi les paroles de Jean-Paul II aux jeunes à Tor Vergata, en août 2000 pour leur Grand jubilé.
On a aussi entendu l’appel de Jean-Paul II, en 2003. Le pape polonais faisait remarquer qu’il appartenait à « cette génération qui a vécu, survécu, grâce à Dieu, la 2e guerre mondiale » avant de proclamer ces paroles de Paul VI à l’ONU : « Jamais plus la guerre ! ».
Anita S. Bourdin
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