Le patriarche avait notamment paru défendre le régime syrien, en affirmant qu’il fallait « lui donner une chance », et accorder au Hezbollah un droit permanent à posséder des armes.
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L’allocution du patriarche est intervenue après un mot d’introduction du mufti Kabbani dans lequel se dernier s’est félicité « de la victoire du Liban sur la discorde » et la guerre civile.
Selon M. Sammak, qui a dirigé la réunion, le patriarche a affirmé dans son mot « avoir décrit une situation » à l’adresse de ses interlocuteurs français, qu’il a « placés devant leurs responsabilités ».
« Le patriarche Raï n’a, à aucun moment, été mis en demeure de s’expliquer ou de se justifier, a ajouté le secrétaire du Comité national pour le dialogue. Il a affirmé que l’Église n’appuie aucune régime politique particulier, mais qu’elle est en droit de s’inquiéter des dérives confessionnelles qui menacent le vivre ensemble et l’avenir de ses fidèles ».
Devant le Sénat français, le 5 septembre dernier, le patriarche Raï avait affirmé : « Oui aux réformes, à la démocratie, à la liberté et à la modernité dans le respect des valeurs. Mais soyons vigilants contre toute dérive vers l’extrémisme, ou l’effritement sur des bases religieuses ou confessionnelles. »
« À la fin de son exposé, les choses étaient si claires et évidentes qu’aucune question ne lui a plus été posée », a conclu M. Sammak.
À aucun moment le patriarche n’a évoqué la visite qu’il doit effectuer aux États-Unis, et dont l’étape de Washington a été éliminée, ou la visite qu’en principe, un jour ou l’autre, il doit effectuer en Syrie dans le cadre de ses charges pastorales, qui lui imposent de visiter tous les diocèses, et si possible, toutes les paroisses de l’Église maronite.
Incident
Les assises chrétiennes ont quand même été marquées par un incident. Celui-ci aurait pu embarrasser le patriarche Raï, mais a fini par jouer en sa faveur. En effet, après la retransmission de la séance d’ouverture des assises islamo-chrétiennes et le bienvenue du mufti de la République par la radio La Voix du Coran, les micros devaient en principe être débranchés. Erreur involontaire du directeur technique, ceux-ci sont restés branchés et une grande partie de l’allocution du patriarche Raï, soumise en principe à un embargo, a été retransmise sur les ondes. Une aubaine dont se sont immédiatement saisis de nombreux sites en ligne. Toutefois, certains de ces sites ont notamment fait dire au patriarche : « J’ai demandé au président Sarkozy le renforcement de l’armée, afin que l’on puisse se débarrasser du Hezbollah. »
Cependant, selon Camille Menassa, membre du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, la phrase exacte prononcée par le chef de l’Église maronite se présentait comme suit : « J’ai demandé à la France de nous aider à renforcer notre armée, pour que le maintien des armes du Hezbollah ne se justifie plus. »
À l’issue des assises interreligieuses, un communiqué définissant les convictions communes de toutes les communautés a été publié. Le texte réaffirme notamment le principe de la parité entre députés musulmans et chrétiens au Parlement, mais occulte les questions controversées du Tribunal international et des armes du Hezbollah, au centre d’une vie polémique entre la majorité et l’opposition. Une opposition qui voit d’un mauvais œil Dar el-Fatwa, après Bkerké, s’éloigner de ses thèses les plus affirmées.