Reporters sans frontières et la Burma Media Association se réjouissent de la libération de Min Zaw, 56 ans, correspondant birman du journal japonais Tokyo Shimbun. Min Zaw a été relâché le 3 octobre 2007, après six jours de détention.
Reporters sans frontières et la Burma Media Association se réjouissent de la libération de Min Zaw, 56 ans, correspondant birman du journal japonais Tokyo Shimbun. Min Zaw a été relâché le 3 octobre 2007, après six jours de détention.Reporters sans frontières et la Burma Media Association demandent la libération immédiate de Min Zaw, correspondant birman du quotidien japonais Tokyo Shimbun, et de quatre jeunes journalistes birmans qui seraient maintenus au secret par les forces de sécurité. Ces arrestations portent à onze le nombre de journalistes emprisonnés en Birmanie. Au moins mille personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations il y a un mois. « Un reporter tué, six autres arrêtés et une dizaine d’autres blessés ou harcelés. Le bilan pour la presse qui tente de couvrir la répression des manifestations démocratiques s’alourdit chaque jour. La communauté internationale ne doit pas seulement se mobiliser pour réclamer la fin de la répression, mais également pour exiger la libération sans conditions des civils emprisonnés », ont affirmé les deux organisations.Reporters sans frontières et la Burma Media Association demandent également au diplomate japonais attendu en Birmanie pour enquêter sur l’assassinat de Kenji Nagai, d’intervenir auprès des autorités pour que Min Zaw soit libéré sans délais. Le 28 septembre 2007, des militaires en civil ont arrêté Min Zaw, correspondant dans le pays du quotidien Tokyo Shimbun, à son domicile de Rangoon. Selon l’Associated Press (AP), les autorités ont confisqué son téléphone portable, mais il a été autorisé à emporter des médicaments en prison. Agé de 56 ans, Min Zaw souffre de diabète et d’hypertension. Selon ses proches, le journaliste n’a fait que couvrir les manifestations démocratiques. Encore selon l’AP, Min Zaw est le gendre du célèbre journaliste Sein Win, correspondant de l’agence japonaise Kyodo et ancien collaborateur d’AP. Le Foreign Correspondents Club of Myanmar, dont Min Zaw est membre, a adressé, le 29 septembre, une lettre aux autorités pour demander sa libération. Plusieurs autres correspondants de la presse étrangère, dont ceux de Reuters et l’Agence France-Presse, ont été agressés ou empêchés de travailler depuis le début des manifestations. Le site Irrawaddy a annoncé que trois autres journalistes birmans, Kyaw Zeya Tun, âgé de 23 ans, du journal The Voice, Nay Lin Aung, âgé de 20 ans, de l’hebdomadaire 7 Day News, et une jeune journaliste encore non identifiée, travaillant pour le Weekly Eleven News, ont disparu depuis quelques jours. Ils auraient été arrêtés pendant la répression des manifestations. Reporters sans frontières et la Burma Media Association ont pu confirmer la disparition de Kyaw Zeya Tun auprès d’un collègue à Rangoon. Win Ko Ko Latt, journaliste du Weekly Eleven News, est également porté disparu depuis le jeudi 27 septembre. D’après le rédacteur en chef de l’hebdomadaire, Win Ko Ko Latt, âgé de 27 ans, couvrait la manifestation qui a lieu devant le Lycée N°3 de Mingalataungnyunt, à Rangoon, lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants. Son nom n’apparaît pas sur la liste des personnes décédées, de l’hôpital général de Rangoon. Lorsqu’il a disparu, il portait avec lui son appareil photo. D’après un journaliste birman, les forces de sécurité recherchaient les personnes portant des appareils photo autour de la pagode Sule, dans le centre de Rangoon. Selon cette même source, plusieurs autres personnes, prises avec un appareil sur eux, ont été arrêtées. Selon les organisations birmanes de défense des droits de l’homme, au moins mille personnes ont été arrêtées depuis le 19 août, date de la première manifestation. Enfin, les deux organisations ont appris de sources locales que la censure militaire, le Press Scrutiny and Registration Division, harcèle les directeurs de publication pour qu’ils sortent leurs hebdomadaires et magazines, en incluant des articles de propagande. La plupart des publications privées birmanes ont cessé de paraître ou ont été fermées depuis le début de la répression.
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