des banques de cordon ombilical – rappelant « la présence et le rôle de la conscience ».
C'est ce qu'a souligné Gian Maria Vian, directeur de L'Osservatore Romano, dans son éditorial intitulé « La voix de la conscience ».
Il y évoque la réaction prévisible des médias à ce discours du pape : « Il n'est pas difficile de prévoir comment de nombreux médias rendront compte du discours de Benoît XVI à l'Académie pontificale pour la vie, en soulignant uniquement en termes négatifs la condamnation de l'avortement, pour renforcer les stéréotypes caricaturaux d'un pape et d'un catholicisme impitoyable, rétrogrades et ennemis de libertés présumées voire de droits », affirme-t-il.
« Naturellement il n'en est rien et il suffit de lire le texte pour s'apercevoir que l'intervention du pape est encore une fois positive et raisonnable : finalement profondément humaine ».
L'Académie pour la vie, réunie à l'occasion de sa 17e Assemblée plénière, a approfondi les thèmes du syndrome post-avortement et de l'utilisation des banques de cordon ombilical. « En commentant ces deux thèmes, Benoît XVI est allé au cœur des questions en rappelant la présence et le rôle de la conscience ».
« Justement, l'angoisse consécutive à l'avortement révèle la voix de la conscience », a ajouté Gian Maria Vian. « Et ce sont souvent les femmes qui en ont souffert qui la perçoive de manière irrépressible, tandis que celle des hommes est ‘obscurcie', eux qui ‘souvent laissent seules les femmes enceintes' ».
L'indication du pape est « claire », rappelle le directeur de L'Osservatore Romano : « dans une culture marquée par ‘l'éclipse du sens de la vie' – de la minimisation de l'avortement qui ‘ne résout rien, mais tue l'enfant, détruit la femme et aveugle la conscience du père de l'enfant', jusqu'aux autres attentats contre la vie humaine – il ne faut pas se lasser de promouvoir la défense de toute personne dans les différents moments de l'existence ».
Ce que l'Eglise a répété au siècle dernier dans des documents du Concile Vatican II et dans les enseignements de Paul VI et de Jean-Paul II, mais aussi avec le témoignage de figures comme mère Teresa.
Dans cette « bataille culturelle », des « voix et des témoignages laïcs » se sont récemment ajoutés à ceux de nombreux catholiques et autres croyants, a conclu Gian Maria Vian. « En faveur de la personne humaine, sans distinction, sur une question qui concerne tout le monde et qui doit rester au cœur de tous ».
Marine Soreau
zenit