Les rendez-vous de Besançon
Lui qui est mort pendant le mois de saint Joseph avait offert sa vie pour que saint Joseph soit déclaré le saint patron de l'Église universelle : ce que le pape Pie IX a fait, l’année suivant sa mort, le 8 décembre 1870.
Le 27 juin dernier, le Pape Benoît XVI avait signé le décret reconnaissant un miracle survenu en Belgique, dans le diocèse de Namur, comme dû à l’intercession du P. Lataste, ouvrant ainsi la voie à sa béatification. Un autre signe sera nécessaire pour son éventuelle canonisation.
Le site en ligne pour la béatification indique les principaux rendez-vous, notamment celui de la marche des jeunes.
Samedi 2 juin 2012, à 20 h 30, une veillée de prière aura lieu à Besançon, en la cathédrale Saint-Jean.
Dimanche 3 juin 2012, à partir de 9 h 30 la marche des jeunes, prévoit plusieurs haltes spirituelles du couvent des sœurs dominicaines de Béthanie, à Montferrand le château, jusqu’au parc des expositions Micropolis de Besançon
La messe de béatification aura lieu à 15 h à ce même Parc des expositions Micropolis de Besançon. Elle sera présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la cause des saints et envoyé spéciale de Benoît XVI.
Il sera assisté de Mgr André Lacrampe, archevêque de Besançon et de Mgr Luigi Ventura, nonce apostolique et de nombreux évêques.
L’homélie sera confié au Maître de l’Ordre des Prêcheurs, le fr. Bruno Cadoré, o.p..
Des frères dominicains et des sœurs de Béthanie viendront de toute la France et d’autres pays.
L'apôtre des prisons
Les dominicaines résument ainsi la vie de leur fondateur: le Père Lataste est né à Cadillac sur Garonne (Gironde), le 5 septembre 1832. Très jeune, il se sent appelé au sacerdoce. Après beaucoup d’hésitations, et un combat profond, il entre en 1857 dans l’ordre dominicain.
En 1864, il est envoyé prêcher une retraite aux détenues de la prison de Cadillac : il découvre en elles les merveilleux effets de la grâce, et même, chez certaines, un réel appel à se donner à Dieu dans une vie consacrée.
C’est dans cette prison, devant l’Eucharistie, qu’il reçoit l’inspiration de fonder une nouvelle famille religieuse, où toutes les sœurs, quel que soit leur passé, seraient unies dans un même amour et une même consécration, témoignant par là que pour se donner à nous, « Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, mais ce que nous sommes », selon ses propres termes.
Deux ans plus tard il ouvre la première communauté des Dominicaines de Béthanie, sous le patronage de Sainte Marie-Madeleine.
« Quel que soit votre passé ne vous considérez plus comme des prisonnières, mais comme des âmes vouées à Dieu, vous aussi, à la suite des âmes religieuse », exhorte P. Lataste.
Mais deux ans seulement après cette fondation, le P. Lataste tombe malade et il meurt le 10 mars 1869.
Sur sa tombe, il est gravé : « Parvenu à la perfection en peu de temps, il a connu la plénitude des longues vies ».
Une guérison extraordinaire
Le secteur pastoral Targon-Langoiran-Cadillac du diocèse Bordeaux-Bazas indique quel miracle a obtenu l'intercession du P. Lataste. Florent Mahaux, un homme de 74 ans vivant à la campagne, en Belgique, dans la province de Namur, était dans la phase terminale d’un cancer digestif en janvier 1943. Le contexte de la guerre et le type de cancer ne laissaient aucun espoir de guérison.
Une fille du malade était alors à Béthanie, dans la catégorie des Petites Sœurs, étape intermédiaire pour les femmes ayant eu une vie mouvementée, avant d’entrer, si elles en avaient les capacités, au noviciat des religieuses. Or, au moment où on annonçait à cette sœur que son père n’avait plus que quelques jours à vivre, celle-ci devait recevoir l’habit et commencer son noviciat.
Les sœurs de Montferrand-le-Château ont commencé une neuvaine demandant la guérison du malade par l’intercession du P. Lataste. Dans les jours qui ont suivi, le malade a repris ses activités et a vu disparaître les douleurs qui l’empêchaient de dormir et de s’asseoir normalement.
Il est décédé paisiblement en 1949 des suites d’un accident vasculaire cérébral. Sa fille a vécu toute sa vie à Béthanie, dans la discrétion, au point que les sœurs qui vivaient avec elles ne savaient pas de quelle grâce elle avait bénéficié dans sa jeunesse.
zenit