« Un jour avec Marie » est une journée de prière, de dévotion et de spiritualité, centrée sur le message de la Vierge de Fatima. L’accent est mis sur la célébration et l’adoration de l’Eucharistie, ainsi que sur le sacrement de la réconciliation, largement proposé aux fidèles.
Cette initiative est liée à l’apostolat Ad Jesum per Maria lancé par Claudio Lo Sterzo, prêtre résidant à Londres, référence pastorale dans les paroisses londoniennes qui, à tour de rôle, consacrent la journée du samedi à cet événement. Les franciscains de l’Immaculée qui soutiennent cette initiative, la diffusent dans le monde entier : Italie, Singapour, Etats-Unis…
Au Bénin, dans la région septentrionale du pays, où s’est déroulé l’événement, la forte présence de musulmans est éloquente. Les notables civils et religieux de l’Islam ont applaudi à l’initiative et ont manifesté un profond respect envers la Mère de Jésus en envoyant une délégation officielle, doublée par la présence spontanée de femmes musulmanes qui acclamaient « Mariam ».
La figure de Marie représente un élément qui, au moins en Afrique, démontre une capacité à rassembler chrétiens et musulmans, dans un dialogue constructif et dans un défi de civilisation en faveur de l’enfance.
Il est aussi significatif que la procession mariale, qui marque le début de la journée, soit partie de l’orphelinat dédié à saint Maximilien Marie Kolbe, qui sera opérationnel au mois d’août prochain.
C’est de cette structure, du nom du franciscain qui se considérait comme « le Chevalier de l’Immaculée », qu’est partie, récemment, une mobilisation commune des Familles religieuses franciscaines du Bénin, avec l’aide de l’UNICEF et du gouvernement, pour mettre fin à ce que l’on appelle communément « l’infanticide rituel ».
Beaucoup de nouveau-nés, en effet, sont considérés comme une « malédiction » et sont brutalement tués à la naissance si l’accouchement a rencontré des difficultés, si la maman meurt ou s’ils naissent prématurés. Certains sont même tués plusieurs mois après la naissance si leurs dents poussent d’une certaine manière.
Mgr Martin Adjou, évêque de N’Dali, dont dépend le territoire de Bembereké, travaille à la purification des héritages ancestraux déshumanisants, notamment à travers l’apport du christianisme et le travail concret des missionnaires franciscains à qui sont aussi confiées la direction et la gestion de la radio catholique nationale.
C’est aussi sous le patronage de « l’Immaculée » que les missionnaires franciscains luttent contre l’infanticide rituel fréquent au Bénin.
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