Le rédacteur en chef du quotidien Al-Watan Mahnad Abou Zeiytoun a été poignardé par deux inconnus le 25 août 2010, près de la capitale, Manama, à trois heures du matin.
Alors qu’il sortait de son travail, le journaliste a été abordé par deux hommes cagoulés qui lui ont demandé s’il travaillait pour le journal Al-Watan. Armés de couteaux, ils ont alors tenté de l’atteindre au visage et au cœur, sans succès. Blessé au bras droit et à d’autres endroits du corps, il a été aussitôt emmené dans un hôpital à l’arrivée de l’ambulance. Avant de prendre la fuite, ses agresseurs ont incendié sa voiture avec des cocktails Molotov.
Pris en tenaille entre les services de sécurité du royaume et les groupes radicaux, usant de la violence pour imposer la peur, l’espace de la liberté d’information se réduit dans le pays.
Les autorités doivent assurer la protection des journalistes, conformément aux dispositions de la Constitution et des traités internationaux auxquels le royaume est partie. Aussi, toute la lumière doit être faite sur la tentative d’assassinat de Mahnad Abou Zeiytoun.
Le blogger et militant des droits de l’homme Abdeljalil Al-Singace est toujours maintenu en détention. Arrêté le 13 août 2010, alors qu’il rentrait de Londres, où il venait d’assister à un séminaire sur la situation des droits de l’homme dans le royaume, il est depuis détenu dans un lieu inconnu. Sa famille est sans nouvelle à ce jour. Ses avocats n’ont aucun moyen d’entrer en contact avec lui. Son arrestation a coïncidé avec celle de sept autres citoyens d’obédience chiite, entre le 15 et le 17 août, suspectés d’avoir organisé un réseau visant à déstabiliser le royaume (http://fr.rsf.org/bahrein-arrestations-inacceptables-de-18-08-2010,38176.html).
La libération du professeur Abdeljalil Al-Singace et de ses homologues, doit être effective dans les délais les plus brefs.
Reporters sans frontieres