Tout récemment encore, au mois de juillet 2012, des affrontements violents ont opposés des docteurs et personnels soignants et des journalistes, à l’hôpital Medical College de Dhaka, capitale du Bangladesh.
Bilan : 30 personnes blessées, ainsi que l’endommagement des caméras et véhicules des journalistes, rapporte Ucanews.
L’agence a recueilli le témoignage des journalistes : ceux-ci ont confié avoir été agressés suite à des questions sur de présumés mauvais traitements sur les patients ainsi que sur du détournement de fonds dont l’hôpital est accusé.
En réponse, poursuit l’agence, les docteurs ont accusé les journalistes d’être entrés à plusieurs reprises sans permission, semant le trouble auprès des soignants au travail.
L'hôpital a d’abord déposé des plaintes contre les journalistes, avant de se rétracter face aux protestations du National Press Club de Dhaka.
L’agence voit dans cet incident une confirmation du non-respect de la loi sur le droit à l’information – votée en 2009 – de la part des autorités du Bangladesh. Cette loi établit que “tout citoyen a droit à l’information de la part des autorités, et les autorités devraient, sur demande des citoyens, avoir l’obligation de leur donner l’information.”
Selon la même source, Kohinoor Islam, membre de la Commission d’information du Bangladesh, reconnaît que les cas de torture, kidnapping, meurtre et fausses accusations contre les journalistes restent un sérieux problème, et les chiffres sur leur sécurité sont encore plus préoccupants.
Ces cinq dernières années, 8 journalistes ont été assassinés, 3 ont disparu, 166 ont été torturés par des autorités légales, 208 ont été abusés par des cadres du parti au pouvoir et 142 ont reçu des menaces de mort, précise Ucanews.
Le Comité de protection des journalistes de New York a classé le Bangladesh 11e pays du monde en termes de violence contre les média d’information, en 2011.
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