L’agence fait état d’un « climat politique déjà très tendu » et de « manifestations qui paralysent le pays depuis le début du mois ». C’est dans ce contexte que des centaines de représentants des populations d’aborigènes – des « adivasi » – ont bloqué mardi 20 mars, les routes principales du district de Rajshahi, dans le nord-ouest du pays.
Ils protestent contre « l’augmentation inquiétante des exactions et des expropriations forcées » de la part de la communauté bengali musulmane, qui vise à les chasser de leurs terres et de leurs villages, et contre la « collusion » des autorités avec les auteurs des violences. Ils en appellent à protection du gouvernement.
Les manifestants appartiennent à « différentes minorités ethniques » et ils ont « répondu à l’appel du Jatiya Advasi Parishad (JAP), un collectif luttant pour les droits des aborigènes du nord du Bangladesh », précise EDA.
« La plupart d’entre eux affichaient leur appartenance chrétienne, ajoute l’agence, en scandant, croix en tête, des slogans réclamant le respect de leurs droits. »
Le président du JAP, Rabindranath Soren, a déclaré qe les aborigènes n’avaient plus d’autre choix que de « descendre dans les rues et bloquer les routes » pour faire reconnaître leurs droits : « Nous ne sommes pas reconnus par la constitution et nos droits n’ont par conséquent jamais été pris en compte. Aujourd’hui nous sommes au pied du mur. Si le gouvernement nous montrait seulement un peu de considération, nous pourrions vivre en paix ».
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