Le président et les membres de la Commission belge pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, annoncent leur démission, indique un communiqué de l'Eglise catholique de Belgique qui explique les motivations de ce geste sans précédent.
C'est une conséquence de la perquisition du 24 juin, qui a suscité les protestations des évêques belges, de la secrétairerie d'Etat du Saint-Siège et du pape Benoît XVI lui-même (cf. Zenit des 25 et 27 juin 2010).
La première motivation invoquée est que « la Commission se trouve dans l'impossibilité matérielle de travailler, tous les dossiers et documents de travail ayant été saisis ce jeudi 24 juin 2010 ».
Seconde motivation : « surtout, la Commission doit constater que la base de son fonctionnement n'existe plus, à savoir: l'indispensable confiance entre la Justice et la Commission, nécessaire à la sauvegarde de la confiance entre les victimes et la Commission ».
Les membres de la commission « soulignent avoir toujours cherché à préserver tous les droits des victimes, notamment à travers la convention avec la Justice, publiée sur son site », et sans cela, « 475 citoyens n'auraient jamais confié leurs données ».
Le communiqué précise que « le président et les membres de la Commission donneront officiellement leur démission ce jeudi 1er juillet, à Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai et évêque référendaire auprès celle-ci », et indique que désormais « il revient aux évêques de prendre soin des victimes et d'assurer le suivi des plaintes ».
En outre, « les membres de la Commission remercient tous ceux qui ont pris contact avec elle ces huit dernières semaines ».
Ils demandent aussi à la Justice belge de « garantir une stricte discrétion ».
Enfin, l'Eglise catholique de Belgique dit espérer que « des mesures constructives seront prises et que priorité sera donnée aux demandes des victimes: la reconnaissance et la discrétion envers les victimes, ainsi que les sanctions appropriées envers les auteurs présumés des faits ».
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