L'Église catholique belge, secouée par un scandale retentissant de prêtres pédophiles, s'est engagée hier à être mieux à l'écoute des victimes à l'avenir, sans toutefois convaincre les principaux intéressés ni annoncer de sanctions.
« Nous voulons nous engager à une disponibilité maximale pour les victimes », a déclaré à la presse le primat de Belgique, André-Joseph Léonard. « Il nous faut écouter leurs questions pour rétablir leur dignité et les aider à guérir de la souffrance qu'ils ont endurée », a-t-il ajouté, trois jours après la publication d'un rapport retentissant faisant état de centaines d'abus sexuels commis par des ecclésiastiques depuis des décennies en Belgique. Mgr Léonard a également « réitéré » son appel aux coupables à se dénoncer, reconnaissant « ne pas avoir vraiment été entendu » jusqu'ici.
Rendu public vendredi, le rapport de la « Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale » – mise sur pied par l'Église mais dirigée par un pédopsychiatre indépendant, Peter Adriaenssens – a fait l'effet d'une bombe en révélant avoir reçu près de 500 plaintes de victimes. Estimant qu'il s'agissait du « dossier Dutroux » de l'Église, par son impact, le professeur Adriaenssens a également annoncé que 13 personnes s'étaient suicidées. Hier, l'Église belge a indiqué envisager la création, en principe avant Noël, d'un « centre de reconnaissance, réconciliation et guérison » pour succéder à cette commission. L'association Droits de l'homme dans l'Église, qui regroupe des victimes, s'est toutefois dit déçue par le manque d'indépendance de ce futur organisme aux contours encore flous.
La commission Justice de la Chambre des députés belges se penchera dès vendredi sur ce dossier, où le débat s'annonce animé. Les socialistes ont d'ores et déjà dénoncé les « tentatives de privatisation de la justice » par l'Église, avec la création de sa nouvelle structure d'accueil.
L'orient le jour
Rendu public vendredi, le rapport de la « Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale » – mise sur pied par l'Église mais dirigée par un pédopsychiatre indépendant, Peter Adriaenssens – a fait l'effet d'une bombe en révélant avoir reçu près de 500 plaintes de victimes. Estimant qu'il s'agissait du « dossier Dutroux » de l'Église, par son impact, le professeur Adriaenssens a également annoncé que 13 personnes s'étaient suicidées. Hier, l'Église belge a indiqué envisager la création, en principe avant Noël, d'un « centre de reconnaissance, réconciliation et guérison » pour succéder à cette commission. L'association Droits de l'homme dans l'Église, qui regroupe des victimes, s'est toutefois dit déçue par le manque d'indépendance de ce futur organisme aux contours encore flous.
La commission Justice de la Chambre des députés belges se penchera dès vendredi sur ce dossier, où le débat s'annonce animé. Les socialistes ont d'ores et déjà dénoncé les « tentatives de privatisation de la justice » par l'Église, avec la création de sa nouvelle structure d'accueil.
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