de « pape émérite », historique au même titre que les journées exceptionnelles qu’il a fait vivre à l’Eglise et au monde depuis le 11 février, date de l’annonce totalement « libre » de la fin de son pontificat pour le 28 février 2013 à 20 h.
Le père Federico Lombardi a en effet téléphoné ce vendredi matin, 1er mars, à Mgr Georg Gänswein, au palais pontifical de Castelgandolfo, pour prendre des nouvelles.
Il a souligné le ton très « détendu » et « cordial » de Mgr Gänswein qui traduisait la « sérénité » et la « paix » du pape émérite et de son entourage.
Le père Lombardi s’est réjoui de l’excellente qualité des images du Centre de télévision du Vatican (CTV), qui ont permis d’accompagner le pape à chaque instant de la cour Saint-Damase du Vatican à la cour du palais de Castelgandolfo, entre 16 h 55 et 17h 50, environ (on peut revoir l’arrivée à Castelgandolfo sur la videéo du site de Zenit).
« Tous, dans le monde entier, ont été très frappés » également par les paroles de Benoît XVI : « Je suis simplement un pèlerin qui entame la dernière étape de son pèlerinage sur cette terre. Mais je voudrais encore [applaudissements – « Grazie ! »)] … mais je voudrais encore, avec tout mon cœur, avec tout mon amour, avec ma prière, avec ma réflexion, avec toutes mes forces intérieures, travailler pour le bien commun et le bien de l’Eglise, de l’humanité. Et je trouve un très fort soutien dans votre sympathie. Allons de l’avant avec le Seigneur pour le bien de l’Eglise et du monde. »
« Ces dernières paroles publiques comme pape laissent dans le cœur le sens d’une humanité et d’une humilité profonde », a confié le père Lombardi.
Après son arrivé, Benoît XVI a dîné, puis il a suivi les informations à la télévision : il a « beaucoup apprécié » la façon dont la journée a été couverte par les media, et la « participation », la « bonne présentation » de ces « moments denses » de l’après-midi d’hier. Il dit « merci » pour cela. C’était beau de pourvoir percevoir ce que les gens ressentaient « profondément », a souligné le père Lombardi.
Après cela, le pape a fait son habituelle promenade d’après le dîner, par les salons des Suisses qui donnent sur le lac d’Albano, puis il s’est se retiré pour la prière et le repos.
Ce vendredi matin, comme à son habitude, le pape a célébré la messe à 7 h, a prié le bréviaire – Laudes et Office des lectures – puis a pris son petit déjeuner.
Il a alors commencé sa journée rythmée par la prière en prenant connaissance des messages qu’il continue de recevoir.
Dans l’après midi, il avait l’habitude, après s’être reposé, de prier le rosaire, dans les jardins, à 16 h, l’hiver.
Il a emporté avec lui des livres de théologie, de spiritualité et d’histoire : Mgr Gänswein a spécialement mentionné Hans Urs von Balthasar et son « Esthétique théologique ».
Le père Lombardi a souligné comme un bel élément manifestant la « sérénité » de Benoît XVI, le fait que le soir il ait maintenu ces jours-ci son habitude de jouer du piano, après le dîner : et c’est donc normal qu’il reprenne cette coutume. Il a aussi emporté de la musique à écouter, a ajouté le porte-parole du Saint-Siège.
Quant à l’anneau du pape émérite, Mgr Gänswein a dit que Benoît XVI en avait plusieurs : des cadeaux qu’on lui a faits à différentes occasion, il en choisira donc un, sans qu’il ait précisé lequel, puisqu’il a ôté l’Anneau du pêcheur, insigne pontifical.
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