« La charité doit savoir s’étendre, par cercles concentriques, des petits aux grands systèmes économiques, face au fossé Nord-Sud et aux attaques contre la dignité des personnes », a expliqué Benoît XVI.
Pour le pape, en effet, il ne suffit pas de « donner du pain à ceux qui ont faim », il faut « se laisser interpeller par les causes de la faim dans le monde ».
Certes, a fait remarquer le pape, l’Eglise ne peut « se substituer à la conscience civile », mais elle doit « collaborer » avec elle, en toute « autonomie ».
Les Caritas peuvent ainsi être des « sentinelles » des besoins et des souffrances de la société, capables de prévenir et de proposer des solutions, dans le sillage de l’Evangile et de l’enseignement social de l’Eglise.
Le pape a notamment évoqué le dossier des migrations, le malaise croissant et la fragilisation des familles, l’avenir incertain de tant de jeunes. Dans ce contexte, l’humanité n’a pas seulement besoin de « bienfaiteurs », a-t-il lancé, mais aussi « d’espérance ».
« Vivez la gratuité et aidez à la vivre » a en outre exhorté le pape, au moment où « l’individualisme », le « relativisme » et la « suffisance de la technique » occupent une place importante dans la société, il a invité les personnes et les communautés à faire preuve « d’écoute », a avoir une « capacité d’ouverture du regard et du cœur », à faire preuve de « discernement » pour décider de l’attitude à adopter dans un monde « en profonde mutation ».
Radio Vatican rappelle que la Caritas italienne a été fondée par le pape Paul VI. Elle réunit aujourd’hui 220 Caritas diocésaines. Depuis 40 ans, elle est au service des plus pauvres et défavorisés en Italie et dans les régions oubliées du monde, exemple vivant de solidarité. En 2010, elle a dépensé plus de 44 millions d’euros pour des situations d’urgence comme le tremblement de terre en Haïti, la reconstruction de la ville italienne de l’Aquila, des projets de santé et de micro-financement à l’étranger, et enfin pour venir en aide aux immigrés, un de ses priorités actuelles.