Sur fond de crise économique et financière mondiale, Benoît XVI appelle à « refuser la fatalité de la misère ».
Pour marquer la Journée mondiale du refus de la misère, célébrée chaque année le 17 octobre, le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone a fait parvenir, au nom de Benoît XVI, un message à M. Jean Tonglet, délégué pour l'Italie du Mouvement international ATD Quart Monde (Aide à Toute Détresse – Quart Monde) et directeur du Centre international Joseph Wresinski à Baillet-en-France.
Benoît XVI demande qu'une grande attention soit accordée aux plus faibles, en souhaitant que, « dans le difficile contexte économique international actuel, une attention particulière soit portée aux personnes et aux familles les plus défavorisées et les plus faibles de la société ».
Le pape plaide aussi pour la « dignité » de ceux dont la crise rend la vie encore plus difficile : « La situation présente ne peut qu'aggraver les conditions de vie, déjà préoccupantes et parfois tragiques, de nombreuses personnes dont la dignité humaine se trouve ainsi gravement atteinte », fait observer son message.
Enfin, le pape encourage ceux qui luttent pour une société plus « juste ». Il demande en effet à Dieu « de soutenir toutes les personnes victimes de la misère » et « de bénir les efforts de ceux qui, par leur engagement généreux, contribuent à l'édification d'une société plus juste et plus fraternelle qui refuse la fatalité de la misère ».
Rappelons qu'une « Dalle à l'honneur des victimes de la misère », a été scellée le 17 octobre 1987, sur le Parvis des Droits de l'Homme à Paris, au Trocadéro. Et cinq ans après, en 1992, les Nations unies ont reconnu officiellement la Journée du 17 octobre comme Journée mondiale du refus de la misère.
Le 17 octobre est désormais célébré dans de très nombreux pays, et notamment dans beaucoup de pays francophones : France, Belgique, Suisse, Canada, de nombreux pays d'Afrique, au Liban… Et des répliques de la dalle du Trocadéro ont été inaugurées ces dernières années au Burkina Faso, à l'Ile Maurice, au Québec, en Belgique.
L'un des objectifs de la Journée du refus de la misère est de « donner la parole aux plus pauvres, d'entendre ce qu'ils ont à dire, non seulement par rapport à la pauvreté et à la manière de la combattre mais au sujet de la paix, de la justice, de l'avenir du monde, des sociétés », a confié Jean Tonglet à Zenit : « Cette attitude d'écoute est quelque chose que le 17 octobre veut promouvoir pour que nous puissions ensuite la vivre jour après jour ».
Le P. Marc Leclerc, postulateur de la cause de béatification du P. Joseph Wresinski a pour sa part indiqué que l'enquête diocésaine, ouverte à Soissons le 19 mars 1997, s'est conclue il y a cinq ans. Les 20.000 pages du dossier ont été apportées, dûment scellées, à la Congrégation romaine pour les causes des saints.
Elles ont été reliées en une soixantaine de volumes, qui ont été examinés par la juriste chargée de ce travail par ce dicastère. « Depuis lors, nous avons reçu le décret de validité de la part de la Congrégation, un Relateur a été nommé, le P. Hieronim Fokcinski sj, et ainsi s'est ouverte officiellement la phase romaine de la procédure », a indiqué le P. Leclerc.
Mgr Marcel Herriot, alors évêque de Soissons, a souligné, en 2003, à l'occasion du transfert des documents de la cause, que pendant l'année sainte, le 15 octobre 2000, le cardinal Etchegaray, au nom du pape Jean-Paul Il, « a inauguré une dalle analogue sur le parvis de la basilique du Latran ». Surtout, le pape Wojtyla « a voulu que l'inscription de la Place du Trocadéro y soit à nouveau inscrite », et il a ajouté personnellement : « Jamais plus de discrimination, d'exclusion, d'oppression, de mépris des humbles et des pauvres ».
ROME, Lundi 20 octobre 2008 (ZENIT.org)