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« confiance » au Christ, « un ami et un compagnon de route » qui ne les « décevra jamais ».
« Laissez-vous conduire vers les hauteurs de Dieu ! », a lancé le pape à la jeunesse croate. Jésus « est votre contemporain » ; « laissez-le vous prendre par la main ! ». Son discours, en italien, a été traduit au fur et à mesure en croate.
En début de soirée, le 4 juin, Benoît XVI a présidé une veillée de prière avec les jeunes Croates qui a débuté par la liturgie de la Parole au cours de laquelle le pape a écouté le témoignage de deux jeunes avant de prononcer son discours.
Le pape a invité les jeunes à la « joie » véritable, celle que l’on conserve « même dans les moments d’obscurité ».
« Votre jeunesse est un temps que le Seigneur vous donne pour découvrir le sens de l’existence ! », a expliqué le pape. « C’est le temps des grands horizons, des sentiments vécus avec intensité, mais aussi des peurs pour les choix qui engagent et qui sont durables, des difficultés dans les études et dans le travail, des interrogations sur le mystère de la douleur et de la souffrance ».
« Que cherchez-vous ? », a demandé le pape en reprenant les paroles de Jésus à ses disciples. « Cette question franchit le temps et l’espace, elle interpelle tout homme et toute femme qui s’ouvre à la vie et cherche la juste route… ».
« Jésus – a-t-il expliqué – vous parle aujourd’hui à travers l’Évangile et l’Esprit Saint, il est votre contemporain. C’est lui qui vous cherche, encore avant que vous ne le cherchiez ! ».
Le Christ, en « respectant pleinement votre liberté », s’approche « de chacun de vous et il se propose comme la réponse authentique et décisive à cette aspiration qui vous habite, au désir d’une vie qui vaille la peine d’être vécue ».
« Laissez-le vous prendre par la main ! Laissez-le s’introduire toujours plus comme un ami et un compagnon de route ! Faites-lui confiance, il ne vous décevra jamais ! », a exhorté le pape en rappelant que ce n’est que dans l’amour « que nous expérimentons vraiment le sens de la vie et que nous sommes contents de la vivre, même dans les difficultés, les épreuves, les déceptions, en allant aussi à contre-courant ».
Avec des mots très forts, le pape a rappelé que le « Seigneur Jésus n’est pas un Maître qui leurre ses disciples : il dit clairement que marcher avec lui requiert engagement et sacrifice personnel, mais cela en vaut la peine ! »
« Chers jeunes amis, ne vous laissez pas désorienter par des promesses alléchantes de succès faciles, de styles de vie qui privilégient le paraître au détriment de l’intériorité », a-t-il souhaité. « Ne cédez pas à la tentation de mettre votre confiance entière dans l’avoir, dans les choses matérielles, en renonçant à découvrir la vérité qui va au-delà, comme une étoile haut dans le ciel, là où le Christ veut vous conduire. Laissez-vous conduire vers les hauteurs de Dieu ! ».
Tout en donnant l’exemple du témoignage de « jeunes saints et saintes », dont le bienheureux croate Ivan Merz, le pape a aussi confié les jeunes à Marie. Elle est celle qui « n’a pas eu peur de se donner tout entière au projet de Dieu », a-t-il dit.
« Chers jeunes croates – a conclu le pape – je vous embrasse tous comme des fils et des filles ! ».
La veillée s’est poursuivie par l’adoration du Saint Sacrement, qui devait rester exposé toute la nuit en préparation de la messe que le pape devait célébrer dimanche matin, au deuxième jour de son voyage en Croatie à l’occasion de la rencontre nationale des familles catholiques croates.
Marine Soreau
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