« Ne vous sentez pas étrangers au destin du monde », a lancé Benoît XVI aux personnes malades, rappelant que « la souffrance, le mal, la mort » n'auront pas « le dernier mot ».
A l'issue de la visite apostolique d'une journée à Turin, le 2 mai, le pape a rencontré les malades de la petite maison de la Divine Providence, œuvre fondée par le « champion de la charité » saint Joseph Benoît Cottolengo (cf. ZENIT 28 avril 2010).
A son entrée dans l'église, sous les applaudissements, le pape s'est arrêté un court instant pour prier devant le corps du saint avant d'écouter le discours d'accueil du père Aldo Sarotto, supérieur général de la Famille du Cottolengo.
Evoquant la « valeur » et la « signification de la souffrance et de la douleur », le pape s'est ensuite adressé aux personnes malades.
« Vous réalisez une œuvre importante : en vivant vos souffrances en union avec le Christ crucifié et ressuscité, vous participez au mystère de sa souffrance pour le salut du monde », a-t-il observé. « En offrant notre douleur à Dieu par le Christ, nous pouvons collaborer à la victoire du bien sur le mal, pour que Dieu rende notre don, notre acte d'amour fécond ».
« Ne vous sentez pas étrangers au destin du monde », a poursuivi Benoît XVI, « mais sentez-vous les pièces précieuses d'une très belle mosaïque que Dieu, comme un grand artiste, forme jour après jour avec votre contribution ».
« La souffrance, le mal, la mort n'ont pas le dernier mot, parce que la vie peut ressurgir de la mort et de la souffrance ».
L'homme touché par la souffrance tend à s'isoler
Evoquant par ailleurs l'œuvre de Joseph Benoît Cottolengo, le pape a rappelé que pour lui, « les pauvres sont Jésus en personne et comme tels, il faut les servir ».
« Le principe fondamental de son œuvre fut, dès le début, l'exercice envers tous de la charité chrétienne, qui lui permettait de reconnaître en tout homme, même en marge de la société, une grande dignité », a reconnu le pape. « Il avait compris que celui qui est touché par la souffrance et par le refus tend à s'enfermer, à s'isoler et se décourager de la vie ».
Pour Joseph Benoît Cottolengo, « retrouver la dignité personnelle voulait dire rétablir et valoriser tout l'homme : des besoins fondamentaux psycho-sociaux à ceux moraux et spirituels, de la réhabilitation des fonctions physiques à la recherche d'un sens à la vie, portant la personne à se sentir comme une part vivante de la communauté ecclésiale et du tissu social ».
Marine Soreau