Samedi 10 janvier, les initiateurs du Chemin néocatéchuménal, Kiko Argüello, Carmen Hernández et le père Mario Pezzi, présenteront à Benoît XVI, dans la basilique Saint-Pierre, les fruits de 40 ans de présence du mouvement dans le diocèse de Rome.
Au cours d'une audience à la veille de la Fête du Baptême de Jésus, sera présentée au pape la 1ère communauté de la paroisse des saints Martyrs Canadiens, composée de 49 personnes, avec environ une centaine d'enfants.Francisco (Kiko) Argüello, Carmen Hernández accompagnés d'un prêtre de Séville, arrivèrent à Rome invités par Don Dino Torreggiani, dont la cause de béatification est en cours et qui s'occupait surtout de la pastorale des marginaux, des tziganes et des migrants. Don Dino, rappelle un communiqué parvenu à ZENIT, « avait vu dans l'expérience de Kiko et Carmen à Madrid une réponse au besoin d'évangéliser les personnes éloignées de l'Église. Après avoir parlé avec quelques curés et s'être vu opposé des refus, Kiko alla vivre, comme en Espagne, dans une baraque au milieu des plus pauvres du Borghetto Latino ».La rencontre avec un groupe de jeunes qui animaient une messe dans la paroisse des Martyrs Canadiens l'amena à commencer les catéchèses dans cette paroisse où le 2 novembre 1968 naquit la première Communauté néocatéchuménale d'Italie. « Ainsi, pendant qu'en Italie et dans le monde les manifestations et les grèves du mouvement des étudiants se succédaient sans trêve et le marxisme semblait alors une vérité absolue, démontrée par l'histoire, une petite semence, qui n'annonçait pas la violence révolutionnaire mais l'amour de l'ennemi, était plantée en silence et, providentiellement, précisemment à Rome », ajoute le communiqué. De Rome, le diocèse où le Chemin néocatéchuménal est le plus répandu dans le monde, le Chemin s'est étendu dans toute l'Italie, qui totalise aujourd'hui 5.000 communautés, environ 200.000 personnes, sans compter les enfants souvent très nombreux dans les communautés. C'est à partir de Rome, que beaucoup d'équipes itinérantes sont ensuite parties pour ouvrir le Chemin dans 120 pays des 5 continents en l'espace de quelques années, formant 20.000 communautés dans plus de 5.500 paroisses.Tout ceci a pu être réalisé notamment et grâce au soutien tout d'abord de Paul VI, puis de Jean Paul II et enfin de Benoît XVI.Paul VI voyait dans ces communautés néocatéchuménales un exemple des « fruits du Concile », visant « à l'authenticité, à la plénitude, à la cohérence, à la sincérité de la vie chrétienne » dont le grand mérite, disait-il, « nous réconforte profondément ». Pour sa part, Jean Paul II reconnut le Chemin comme un « itinéraire de formation catholique valide pour la société et les temps actuels. »Benoît XVI a connu le Chemin quand il était professeur à Tübingen à travers quelques étudiants et, favorablement impressionné, avait aidé à introduire cette expérience en Allemagne, guidant le processus qui a porté récemment à l'approbation définitive des statuts. Alors qu'il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Ratzinger avait fait examiner de manière approfondie les contenus théologiques des catéchèses kérygmatiques, ainsi que les différents « passages » du Néocatéchuménat. En 2003 il communiqua l'approbation définitive au Conseil pontifical pour les Laïcs.Finalement, en juin 2008, les statuts ont reçu l'approbation définitive et le Chemin a été reconnu comme « une des modalités de réalisation diocésaine de l'initiation chrétienne et de l'éducation permanente de la foi », (Statut du Chemin néocatéchuménal, art.1).Demain 10 janvier, seront en particulier présentés au Saint-Père, quatorze communautés de Rome (chacune composée de 30 à 60 personnes) qui ont terminé le parcours néocatéchuménal et qui, en accord avec les curés respectifs et le cardinal-vicaire, sont prêtes à partir comme « communitates in missionem » dans les zones les plus difficiles et sécularisées des banlieues de Rome, pour aider les curés. C'est la première fois dans l'histoire de l'Eglise que partent en mission non pas des personnes individuelles ni des familles, mais des communautés entières qui ont fait ensemble un long parcours de foi. Seront également présentées au pape, quatorze « missio ad gentes » demandées par différents évêques pour inaugurer la nouvelle évangélisation dans des zones sécularisées de grandes villes (Cologne, Budapest, Vienne, Stockholm, New York) ou dans des zones marginalisées (parmi les aborigènes d'Australie, aux Antilles…).Sept iront en Europe, deux en Amérique, trois en Océanie et trois en Inde. Chaque missio est composée d'un prêtre, de 4 familles avec de nombreux enfants et de 2 religieuses comme soutien des familles, en tout 40 à 50 personnes. Enfin, seront présentées au pape les 212 nouvelles familles qui, avec leurs enfants (environ 1000), seront envoyées dans le monde entier à la demande des évêques (qui s'ajouteront aux 500 autres familles avec 2.500 enfants en mission déjà depuis plusieurs années), les 700 itinérants, qui, partant de Rome et de Madrid, ont ouvert le Chemin néocatéchuménal dans 120 nations et les 18.000 frères des 500 communautés de Rome qui se trouvent dans 103 paroisses, avec leurs curés et leurs prêtres.
On prévoit la participation de plus de 25.000 personnes à la cérémonie.
ROME, Vendredi 9 janvier 2009 (ZENIT.org)