Le Proche-Orient attend du pape qu’il appelle au respect du « pluralisme religieux, au cours de sa prochaine visite à haut risque au Liban », a déclaré hier le père jésuite Paolo Dall’Oglio, obligé récemment de quitter la Syrie et cité par l’AFP.
Si cette visite est prévue, selon lui, c’est à cause des répercussions du conflit syrien sur ce pays.
La visite de Benoît XVI, prévue du 14 au 16 septembre à Beyrouth, « est très dangereuse parce que le gouvernement libanais actuel est d’une certaine façon encore lié au régime syrien. Il y a un problème de sécurité immense », a estimé le religieux dans un entretien à l’AFP.
Le pape « doit demander l’aide de services secrets qui garantiront sa sécurité. Les services libanais ne suffisent pas dans la situation actuelle », a-t-il estimé.
Paolo Dall’Oglio, qui a quitté en juin la Syrie à la demande de l’Église et des autorités syriennes, avait restauré il y a 30 ans le monastère de Mar Moussa, à 80 kilomètres au nord de Damas, pour y accueillir des moines et y faire un foyer du dialogue entre chrétiens et musulmans. Il ne cesse d’appeler depuis à une solution démocratique dans une Syrie neutre.
Interrogé sur le message principal qu’il souhaite que le pape adresse aux peuples du Proche-Orient, le religieux, qui reproche au régime de Bachar el-Assad de chercher à tout prix à s’allier les bonnes grâces des chrétiens, a déclaré : « Je souhaite que le pape puisse montrer que les chrétiens ont pris parti pour les droits de l’homme, pour l’émancipation civile de tous, et ont pris une distance historique avec la corruption politique et le totalitarisme. »
« Ils doivent être, a-t-il ajouté, des partenaires sincères avec les musulmans dans la construction d’un Proche-Orient fraternel et non discriminatoire. » « Il faut arrêter d’essayer d’utiliser le Proche-Orient comme espace d’une rixe géostratégique : cela, le pape doit le dire. Il doit aussi dire qu’il reconnaît l’énorme importance du pluralisme du Proche-Orient, aussi bien entre les chrétiens qu’entre les religions », a conclu le religieux.
Paolo Dall’Oglio, qui a quitté en juin la Syrie à la demande de l’Église et des autorités syriennes, avait restauré il y a 30 ans le monastère de Mar Moussa, à 80 kilomètres au nord de Damas, pour y accueillir des moines et y faire un foyer du dialogue entre chrétiens et musulmans. Il ne cesse d’appeler depuis à une solution démocratique dans une Syrie neutre.
Interrogé sur le message principal qu’il souhaite que le pape adresse aux peuples du Proche-Orient, le religieux, qui reproche au régime de Bachar el-Assad de chercher à tout prix à s’allier les bonnes grâces des chrétiens, a déclaré : « Je souhaite que le pape puisse montrer que les chrétiens ont pris parti pour les droits de l’homme, pour l’émancipation civile de tous, et ont pris une distance historique avec la corruption politique et le totalitarisme. »
« Ils doivent être, a-t-il ajouté, des partenaires sincères avec les musulmans dans la construction d’un Proche-Orient fraternel et non discriminatoire. » « Il faut arrêter d’essayer d’utiliser le Proche-Orient comme espace d’une rixe géostratégique : cela, le pape doit le dire. Il doit aussi dire qu’il reconnaît l’énorme importance du pluralisme du Proche-Orient, aussi bien entre les chrétiens qu’entre les religions », a conclu le religieux.
L'orient le jour