Benoît XVI se réjouit de l'attachement du Canada « à développer les collaborations multilatérales en faveur de la solution de nombreux problèmes qui défient l'humanité en notre temps ».
Benoît XVI s'est exprimé en français (cf. ci-dessous documents pour le discours intégral) dans son message à Mme Anne Leahy, nouvel ambassadeur du Canada près le Saint-Siège, qui lui a présenté ce matin ses lettres de créance.
Benoît XVI se réjouit de « l'attachement » du Canada « à développer les collaborations multilatérales en faveur de la solution de nombreux problèmes qui défient l'humanité en notre temps », notamment « en vue de la recherche et de la consolidation de la paix et de la réconciliation dans plusieurs régions du globe ».
Le pape y voit « un apport important à l'établissement d'un monde plus juste et plus solidaire où toute personne humaine est respectée dans sa vocation fondamentale ».
Le pape a mentionné « l'engagement du Canada et du Saint-Siège, avec d'autres pays, pour soutenir l'application de la Convention pour l'interdiction des mines antipersonnel et pour promouvoir son universalisation » et les efforts conjoints pour contribuer « à la stabilité, à la paix et au développement dans la région des Grands Lacs en Afrique ».
Pour ce qui est de la situation interne du Canada, le pape a encouragé « l'ensemble des Canadiens et Canadiennes à réfléchir profondément sur le chemin que le Christ invite à tracer. Il est lumineux et plein de vérité. Une culture de vie pourrait irriguer de nouveau l'ensemble de l'existence personnelle et sociale canadienne. Je sais que c'est possible et que votre pays en est capable ».
Il soulignait l'importance dans ce sens de « redéfinir le sens de l'exercice de la liberté, expression trop souvent invoquée pour justifier certains débordements ».
« La vraie liberté, a souligné le pape, se fonde et se développe ultimement en Dieu. Elle est un don qu'il est possible d'accueillir comme un germe et de faire mûrir de manière responsable pour enrichir vraiment la personne et la société. L'exercice de cette liberté implique la référence à une loi morale naturelle, à caractère universel, qui précède et unit tous les droits et les devoirs. Dans cette perspective, je voudrais apporter mon appui aux initiatives des Évêques canadiens pour favoriser la vie familiale, et donc pour favoriser la dignité de la personne humaine ».
Benoît XVI a aussi souligné l'importance des écoles catholiques pour « l'éducation humaine et spirituelle de la jeunesse ».
Il souhaite que « l'enseignement religieux » y tienne « la place qui lui revient, tout en respectant la conscience de chacun des élèves ».
Benoît XVI n'a pas manqué non plus de mentionner « la pleine réussite du 49ème Congrès Eucharistique International qui s'est conclu dans votre pays le 22 juin dernier ». Il y voit « un signe encourageant que les vieilles racines de l'arbre du catholicisme sont encore vivantes au Canada et qu'elles peuvent le faire refleurir ».
Soulignant l'hospitalité du pays, le pape a fait observer que « le Canada a su demeurer une terre d'accueil » et il a encouragé les Canadiens et les Canadiennes « à poursuivre généreusement cette belle tradition d'ouverture particulièrement à l'égard des personnes les plus fragiles ».
Enfin, pour ce qui est du rôle des chrétiens dans la société le pape a souhaité qu'il soit toujours « l'expression d'un amour qui cherche le bien intégral de l'homme ! »
ROME, Jeudi 30 octobre 2008 (ZENIT.org)