Avant de quitter la péninsule ibérique où il a effectué ces 6 et 7 novembre un voyage apostolique à Saint-Jacques de Compostelle et Barcelone, le pape a salué cette « merveilleuse terre » et souhaité « étreindre » par la prière et la pensée « tous les Espagnols, sans exception, et tant d'autres personnes qui vivent parmi vous sans être nées ici ».
Peu avant son départ de l'aéroport international El Prat de Barcelone, Benoît XVI s'est entretenu en privé avec le président du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, en présence du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Saint-Siège.
Une rencontre qualifiée de cordiale et qui a duré environ cinq minutes, selon Radio Vatican, et durant laquelle il a été question de la réussite de ce voyage et de la collaboration du gouvernement espagnol avec l'Eglise à l'occasion de la prochaine visite du pape en Espagne, en août 2011, pour les JMJ.
Le pape a ensuite prononcé son discours d'adieu, en présence du roi et de la reine d'Espagne, des membres du gouvernements et d'un certain nombre d'évêques et de cardinaux.
En rappelant sa première étape à Compostelle, le pape a longuement évoqué la « foi qui, à l'aube du Christianisme, a atteint ces terres et s'y est enracinée si profondément qu'elle a forgé l'esprit, les coutumes, l'art et le caractère des personnes qui y habitaient ».
Avec force, Benoît XVI a rappelé l'importance de la foi pour « transmettre aux jeunes générations les valeurs fondamentales si nécessaires à la construction d'un avenir où la vie ensemble soit harmonieuse et solidaire ».
Le pape a aussi vivement souhaité que « cette foi retrouve une nouvelle vigueur sur ce continent et qu'elle devienne source d'inspiration, faisant grandir la solidarité et l'esprit de service à l'égard de tous, spécialement des populations et des nations les plus nécessiteuses ! ».
Benoît XVI a enfin rappelé sa « joie » de consacrer ce dimanche à Barcelone la Sagrada Familia, œuvre de l'architecte Gaudí « conçue comme une louange de pierre à Dieu » et sa visite à l'Institut pour enfants malades Nen Déu (Divin Enfant).
« Dans la Barcelone d'aujourd'hui, ce sont deux symboles de la fécondité de cette même foi, qui a marqué ce peuple au plus profond de lui-même et qui, à travers la charité et la beauté du mystère de Dieu, contribue à créer une société plus digne de l'homme », a-t-il affirmé avant de rappeler combien « la beauté, la sainteté et l'amour de Dieu portent l'homme à vivre dans le monde avec espérance ».
Marine Soreau / zenit