La messe du 1er janvier au Vatican était certes sous le signe de Marie, Mère de Dieu et sur le thème de la paix, mais elle a été marquée par la présence de milliers de jeunes choristes du monde entier qui fêtaient leur 36e congrès international et par la présence de dizaines de petits rois mages capés de rouge, de bleu, ou d’or, et couronnés qui, selon la tradition, annoncent la bonne nouvelle de la Nativité, de maison en maison, en Allemagne du sud et en Autriche. Plusieurs d’entre eux ont porté les offrandes de l’offertoire pendant la messe.
Dans son homélie, en la basilique Saint-Pierre, le pape a en effet évoqué les « tensions menaçantes », notamment du fait de « l’intolérance religieuse » qui frappe particulièrement les chrétiens.
« L’humanité ne peut se résigner devant la force négative de l’égoïsme et de la violence, a déclaré le pape : elle ne doit pas s’habituer aux conflits qui provoquent des victimes et mettent en danger l’avenir des peuples. Face aux tensions menaçantes du moment, spécialement face aux discriminations, aux abus, et aux intolérances religieuses, qui frappent aujourd’hui de façon particulière les chrétiens, une fois encore, j’appelle de façon pressante à ne pas céder au découragement et à la résignation ».
Pour Benoît XVI, les « paroles » ne suffisent pas, il faut un « engagement concret et constant des responsables des Nations ».
Mais il en appelle à la responsabilité et à la conscience de chacun en disant : « Il est avant tout nécessaire que chaque personne soit animée d’un authentique esprit de paix, à implorer sans cesse à nouveau dans la prière et à vivre dans les relations quotidiennes dans tous les milieux ».
Rappelant que, depuis plus de 40 ans, l’Eglise commence l’année en priant pour la paix : « Nous voulons aider chaque homme et chaque peuple, en particulier ceux qui ont la responsabilité de gouverner, à marcher de façon toujours plus décidée sur le chemin de la paix ».
Et pour cela, « le monde a besoin de Dieu », de « valeurs éthiques et spirituelles universelles et partagées », et dans ce domaine, « la religion peut offrir une précieuse contribution (…) pour la construction d’un ordre social et international juste et pacifique ».
Commentant son message pour ce 1er janvier, le pape a rappelé que la liberté de religion est un élément « indispensable d’un Etat de droit » : « on en peut la nier sans attaquer en même temps tous les droits et les libertés fondamentales » du fait qu’elle en est une « synthèse » et un « sommet ».
Anita S. Bourdin