Tout d’abord, affirme-t-il, je dois « lui parler personnellement, lui faisant remarquer que ce qu’il a dit ou fait n’est pas bien ». « Cette manière d’agir s’appelle la correction fraternelle : ce n’est pas une réaction à l’offense subie, mais c’est un geste d’amour pour son frère ».
« Et si mon frère ne m’écoute pas ? », questionne le pape. « Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus indique une graduation : tout d’abord, retourner lui parler avec deux ou trois personnes, pour l’aider à mieux se rendre compte de ce qu’il a fait ; si malgré cela il repousse encore cette observation, il faut le dire à la communauté ; et s’il n’écoute pas non plus la communauté, il faut lui faire percevoir la séparation qu’il a lui-même provoquée en se séparant de la communion de l’Eglise ».
« Tout cela indique qu’il y a une coresponsabilité dans le chemin de la vie chrétienne : chacun, conscient de ses propres limites et de ses défauts, est appelé à accueillir la correction fraternelle et à aider les autres par ce service particulier », explique Benoît XVI.
Le pape rappelle également un autre fruit de la charité dans la communauté : la prière harmonieuse. Il invite donc les fidèles à exercer la correction fraternelle, « qui demande beaucoup d’humilité et de simplicité de cœur », mais aussi la prière, « pour qu’elle monte vers Dieu d’une communauté vraiment unie dans le Christ » : « Si deux d’entre vous, sur la terre, unissent leurs voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Mt 18,19-20).
Marine Soreau
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