Le pape a rappelé que « l'esclavage le plus grave » était « celui du péché ».
En ce premier dimanche de Carême, le pape a évoqué ce « temps liturgique de quarante jours qui constitue dans l'Eglise un itinéraire spirituel de préparation à Pâques ». « Il s'agit en substance de suivre Jésus qui se dirige résolument vers la Croix, sommet de sa mission de salut ».
« Si nous nous demandons : pourquoi le Carême ? pourquoi la Croix ?, la réponse, en termes radicaux, est celle-ci : parce que le mal existe, et même le péché qui, selon les Ecritures, est la cause profonde de tout mal ».
« Le sens du péché – qui est très différent du « sentiment de culpabilité » comme l'entend la psychologie – s'acquiert en retrouvant le sens de Dieu », a rappelé le pape avant d'expliquer que Dieu, « face au mal moral », cherche à « s'opposer au péché » et à « sauver le pécheur ».
« Dieu ne tolère pas le mal parce qu'il est Amour, Justice, Fidélité ; c'est justement pour cela qu'il ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive », a-t-il observé. « L'esclavage le plus grave et le plus profond » est « celui du péché ».
Le pape a enfin expliqué que Dieu avait envoyé son Fils unique dans le monde « pour libérer les hommes de la domination de Satan, ‘origine et cause de tout péché' ». « Le Diable s'est opposé de toutes ses forces contre ce plan de salut définitif et universel, comme le démontre en particulier l'Evangile des tentations de Jésus dans le désert ».
Entrer en Carême signifie donc « se mettre du côté du Christ contre le péché, affronter – comme individu ou comme Eglise – le combat spirituel contre l'esprit du Mal ».
En s'adressant aux pèlerins francophones à l'issue de la prière de l'Angélus, le pape a enfin invité à reconnaître « humblement nos tentations » et à apprendre de Jésus « comment y résister, par la prière, le jeûne et le partage ». « Sorti vainqueur de cette lutte, le Christ ouvre notre cœur à l'espérance. Il nous conduit à la victoire sur les séductions du Mal et à la liberté qui est obéissance à sa Parole », a-t-il conclu.
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