Le pape a en effet évoqué, à l’angélus de ce 4 décembre, place Saint-Pierre, trois anniversaires qui seront célébrés ces jours-ci « à Genève et dans d’autres villes » : le 50e anniversaire de l’institution de l’Organisation mondiale des migrations (OMI, créée en 1951), le 60e anniversaire de la Convention relative statut des réfugiés (28 juillet 1951) et le 50e anniversaire de la Convention sur la réduction des cas d'apatridie (New York, 30 août 1961).
Sans nationalité
« Je confie au Seigneur ceux qui, souvent contre leur gré, doivent quitter leur pays ou sont dépourvus de nationalité », a déclaré Benoît XVI.
Le pape a encouragé « la solidarité à leur égard » et il a assuré de sa prière « tous ceux qui se prodiguent pour protéger et assister ces frères dans des situations d’urgence, en s’exposant à de lourdes fatigues et aux dangers ».
Pour sa part, Mme Erika Feller, Haut-Commissaire adjointe chargée de questions de protection au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a présenté deux de ces anniversaires, à l’ONU, le 19 mai dernier, au Siège des Nations Unies.
Mme Feller a attiré l’attention sur « la situation inquiétante » dans laquelle se trouvent 47 millions de réfugiés, déplacés internes ou personnes privées de nationalité.
Douze millions d'apatrides
Elle a indiqué que 12 millions de personnes sont apatrides dans le monde, « parce qu’ils ne disposent pas de certificat de naissance, ne peuvent voyager, jouir des droits liés à la nationalité, ni même se faire enterrer dans des conditions décentes ».
Mme Feller a espéré que le soixantième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et spécialement le débat ministériel au HCR les 7 et 8 décembre 2011 soient l’occasion pour les États membres de « réaffirmer leur adhésion aux principes de cette Convention qui définit les modalités selon lesquelles un État doit accorder le statut de réfugié aux personnes qui en font la demande ».
zenit