Peu après son admission au séminaire, la guerre avait commencé contre la Russie et la Congrégation avait donc été « dispersée aux quatre vents ». Mais, a ajouté le pape, celle-ci n’avait disparu qu’extérieurement.
Et cela parce que, a affirmé Benoît XVI, « il a depuis toujours été clair que la catholicité ne pouvait exister sans une attitude mariale, qu’être catholiques signifie être marial, que l’amour pour notre Mère signifie que dans la Mère et par la Mère nous trouvons le Seigneur ».
Une conviction confirmée chez le pape par les recherches de mariologues accomplis de l’après-guerre, et par l’influence qu’ont eue Romano Guardini et le livre du prêtre Joseph Weiger, « Maria, Mutter der Glaubenden ».
Benoît XVI a révélé qu’après la guerre, « la mariologie que l’on enseignait dans les universités allemandes était un peu abrupte et austère ». Une situation, a-t-il affirmé, qui semble n’avoir pas beaucoup changé, même si ce qui ressort de Marie est sa foi.
« Bienheureuse es-tu, toi qui a cru ! » : par ces paroles d’Elisabeth, le pape a rappelé que Marie est « la grande croyante », celle qui a « concrétisé la foi d’Abraham dans la foi en Jésus-Christ, nous indiquant ainsi le chemin de la foi ».
Marie, a-t-il ajouté, « nous a indiqué le courage de nous confier à ce Dieu qui se donne dans nos mains, la joie d’être ses témoins », le « courage de se mettre du côté du Seigneur quand il semblait perdu et justement ainsi, rendre ce témoignage porté à Pâques ».
Le pape a enfin confié combien, durant les visites ad limina des évêques du monde entier, il a pu expérimenter la manière dont les personnes se confient à Marie, l’aiment et, à travers elle, « apprennent à connaître, à comprendre et à aimer le Christ ».
Ils apprennent à comprendre que Marie continue « à mettre le Seigneur au monde », à porter le Christ dans le monde.
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