Une société « plus solidaire et fraternelle » et donc « plus chrétienne » aurait peut-être permis d'éviter la mort « tragique » de quatre enfants Roms dans l'incendie d'un camp situé près de Rome, le 6 février dernier, a affirmé Benoît XVI,
De la fenêtre de ses appartements, le pape est revenu sur l'Evangile de ce dimanche où « Jésus proclame la loi nouvelle ». A travers une « série d'antithèses », Jésus repropose les commandements, a affirmé le pape, et propose une « nouveauté » : celle de remplir « lui-même les commandements par l'amour de Dieu, par la force de l'Esprit-Saint qui habite en Lui ».
« Et nous, à travers la foi dans le Christ, nous pouvons nous ouvrir à l'action de l'Esprit Saint qui nous rend capable de vivre l'amour divin. C'est pourquoi chaque précepte devient vrai comme exigence d'amour, et tous se rejoignent en un seul commandement : aime Dieu de tout ton cœur et aime ton prochain comme toi-même », a-t-il ajouté.
« Face à cette exigence, par exemple, le triste cas des quatre enfants Roms, morts la semaine dernière à la périphérie de cette ville, dans l'incendie de leur baraquement, nous oblige à nous demander si une société plus solidaire et fraternelle, plus cohérente dans l'amour, c'est-à-dire plus chrétienne, n'aurait pas pu éviter cet événement tragique », a affirmé Benoît XVI.
« Et cette question vaut pour toutes les autres circonstances douloureuses, plus ou moins connues, qui se produisent quotidiennement dans nos villes et dans nos pays ».
Ces quatre enfants – Raul, Fernando, Sabatino et Patrizia – avaient respectivement 3, 5, 7 et 11 ans. Ils sont morts dans l'incendie de baraquements – plusieurs fois démantelés – sur la Via Appia.
Marine Soreau
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